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Découvrez Persons Unkown

20/08/2010 Comments off

  • Genre : Thriller
  • Diffusé sur NBC, au format 42 mn
  • Première diffusion : 07 Juin 2010.
  • Fansubbing FR assuré par : The Missing Team sur Sous-titres.eu pour U-Sub.net
Synopsis

Sept étrangers se réveillent dans une ville déserte sans savoir comment ils ont atterri en ce lieu. Ils réalisent très vite qu’ils sont observés en permanence via des caméras de sécurité et qu’il leur est impossible de s’échapper. Pour survivre et résoudre le mystère entourant leurs vies, ils vont devoir unir leurs forces. (@ Allocine)

Evaluation

3.5 Etoiles sur 5A la croisée de The Prisoner et Saw (sans rien de gore), ce drama séduit par son atmosphère dérangeante de semi huis-clos mais pêche au niveau des acteurs un peu lisses. De bonnes idées dans un thriller rythmé qui se laisse bien regarder. Dommage que ça soit sur NBC.

Avis détaillé

Comme à mon habitude, ce qui suit sera dénué de tout spoiler pouvant gâcher votre visionnage personnel. J’écris ces lignes au sortir du 3ème épisode ou on commence à avoir une bonne idée de l’ambiance, du scénario, du style et des personnages de cette série. Persons Unkown est la série de cette été qui a le plus de succès. Prévue originellement (la production par la FOX a débuté en 2006 !)  pour être diffusée sur la chaine SyFy, c’est finalement NBC qui lance sa diffusion le 7 juin dernier. Et en plus d’un synopsis intrigant et donc susceptible d’attirer naturellement la curiosité de bon nombre de téléspectateurs, c’est au niveau du créateur lui-même que la surprise est bonne. En effet, le papa de Persons Unknown n’est autre que Christopher McQuarrie, le scénariste oscarisé de Usual Suspects. Mais attention, là, finis les Keyser Söze et autre Kobayashi. Place à un thriller en huis clos qui rappelle pas mal de choses.

L’épisode pilot nous présente un groupe de 7 personnes toutes différentes mais avec en commun le fait de s’être faits enlever sans aucune raison apparente et de tous s’être réveillés le même jour dans un hôtel perdu en plein  milieu de nulle part. D’abord perdus, ils commencent à faire connaissance en se suspectant les uns les autres d’être les auteurs de leur mésaventure. Puis, ils vont vite se rendre compte qu’ils sont tous dans le même sac et que des choses étranges se passent dans ce village dont il semble impossible de sortir.

Dans Persons Unknown, on découvre 2 entités : le groupe de personnes et l’étrange village où ils sont gardés captifs. Le groupe de personnes est un classique melting pot de personnalités variées qui se retrouvent dans la même galère. On retrouve la traditionnelle blonde écervelée et fille à papa, le médecin psychiatre, le militaire, la mère de famille crevant de peur pour sa jeune fille dont elle ne connait pas le sort, le riche ambitieux ou encore le connard violent et qui boit plus qu’il ne faut. Il ne manque que le prêtre pour parfaire le tableau mais bizarrement il n’y en a pas. Mais tout cela laisse présager des interactions retentissantes dans les épisodes à venir. On croirait découvrir le cast de la plage du pilot de Lost… le talent des acteurs en moins. Je suis un peu violent, mais certains textes sont tellement inadéquats aux situations ou surjoués que j’ai un peu tendance à généraliser. J’en prend pour cible l’actrice principale qui joue la mère sus-citée et qui a des réactions pas très réalistes face aux caméras. Aux caméras… du village !

En effet, un autre personnage est à remarquer : le village. Truffé de caméra de surveillance de partout, les nouveaux villageois sont épiés par quelqu’un ou quelque chose dans chacun de leurs faits et gestes. La réalisation et le montage entretiennent ce sentiment oppressent en jouant sur des images vues au travers de ces caméras ou des prises de vues floues et lointaines comme si quelqu’un les observait secrètement, tapis dans l’ombre. Le village a pas mal de particularités. D’abord, il n’y a personne à part nos héros. Puis, il semble qu’on ne puisse pas en sortir. Quand soudain des chinois débarquent ! (Ahahaha c’te cliff) Je ne vous en dit pas plus pour vous laisser découvrir par vous-mêmes les spécificités de la bourgade un peu louche qui tient en otage nos 7 acolytes.

La chose qui frappe et qui donne envie de continuer, au delà de la trame elle-même, c’est l’ambiance de la série. Des musiques lancinantes et criardes truffées d’effets perturbants, des plans vacillants et un montage dynamique. Le cocktail parfait pour lancer un autre épisode alors qu’il est déjà 2 heures du matin. Au niveau scénario, on a réussi à éviter l’effet FlashForward qui se laissait entrevoir après le pilot : prendre le téléspectateurs pour un con et lui expliquer 3 fois ce qu’il a compris du premier coup. Ouf! Le rythme est assez rapide et de bonnes idées viennent habilement se poser ça et là pour palier quelques fois des dialogues un peu gnan-gnan.

Pour finir sur les acteurs, peu de têtes connues pour ma part à part Jason Wiles qu’on a pu apercevoir  dans New York 911. Daisy Betts est l’actrice au jeu d’acteur titubant dont j’ai parlé plus haut. Tina Holmes, aperçue dans Six Feet Under et Kate Lang Johnson, vue nulle part auparavant mais qui mérite d’être vue au moins une fois 🙂 . L’ensemble manque de caractère. C’est un peu lisse. Sûrement le fait d’être sur NBC.

La trame de Persons Unknown, un drama thriller en huis-clos, appelle à visionner davantage que le pilot pour se faire un réel avis. A vrai dire, après 3 épisodes, le mien n’est pas encore tout a fait tranché. Les acteurs manquent cruellement de charisme mais l’atmosphère et les développements scénaristiques laissent à penser qu’on tient une bonne petite série qui va nous amener à se poser des questions. Espérons juste qu’elle trouve un public et ne se fasse pas annulée sans qu’on connaisse les raisons de ce village. Donc je recommande Persons Unknown aux adeptes de Lost, The Lost Room ou encore The Prisoner mais en les prévenant qu’il y a encore beaucoup d’effort à faire pour arriver à la cheville des séries citées. A vous de juger maintenant !

Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Laissez vos impressions en commentaire de cet article.

Découvrez toutes les séries 2010-2011 que j’ai testées pour vous !

Scott Wolf

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Campagne amusante pour l’école de cinéma de Sao Paulo

19/08/2010 Comments off

Je vous propose aujourd’hui une originale et amusante petite campagne d’affiches publicitaires réalisée par une l’agence brésilienne Dentsu pour le compte l’école de Cinéma de Sao Paulo. Pas grand chose à ajouter, les visuels parlent d’eux-mêmes. Si certains d’entre vous veulent s’égarer à décliner l’idée sur les films X, les films d’ado etc. , n’hésitez pas à me les envoyer pour que je les publie. Qui sait, on lance peut-être ici un mème retentissant 😉 Cliquez sur les images pour les agrandir.

Film sur les préjugés

Film d'épouvante

Blockbuster (Film à succès)

Film d'auteur

Film de guerre

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Du storyboard à la scène finale chez Pixar

11/08/2010 Comments off

Le processus de création d’un film d’animation n’a pas beaucoup évolué depuis ces dernières années. Du moins en ce qui concerne les étapes clefs. Les outils en revanche ont évolué à une vitesse incroyable pour automatiser, simuler, accélérer des éléments de ces étapes.

Depuis, 10 ans, le site pixar.com a une section intitulée How We Make A Movie qui explique rapidement ce processus. Je vous propose aujourd’hui dans ce bref billet de partager 5 images clefs du processus de création de la scène d’accueil des jouets par Lotso, l’ours de Toy Story 3. Ne ratez pas les légendes où j’explique le minimum à savoir même pour les non-geeks !

1. Le Story Board

1. Ce story board a été dessiné par Jeff Pidgeon, storyboarder de Toy Story 3. A ce stade différents storyboarders dessinent leur vision d’une séquence précise. Dans notre cas, il s’agit de la séquence #300 intitulée « L’Accueil Chaleureux », où les jouets sont accueillis par Lotso et visitent la salle Papillon de la garderie de Sunnyside. Le but est de donner l’idée de la séquence, de l’humeur des personnages, du plan de caméra etc. Il y a eu près de 500 dessins différents pour cette seule séquence.

2. Concept Art de recherche sur les couleurs

2.Vient ensuite la phase de recherche et d’exploration sur les couleurs et sur le design des nouveaux personnages et de l’environnement. Ici, ce concept art est l’œuvre de Dice Tsutsumi, directeur artistique sur Toy Story 3. Le but est de permettre une visualisation plus claire des décors, des chaleurs, des lumières, des textures et de l’ensemble visuel que va nécessiter la scène.

3. Mise en scène et plan caméra (Layouting)

3. Cette image présente la phase de mise en scène et de prise de vue qui précède la phase d’animation, appelée aussi Layout. La scène n’est pas encore complète à ce stade et sera finalisée une fois toute la mise en place terminée. Il manque des jouets en fond et l’habillage de la scène est loin d’être final. Tout ceci sera affiné une fois l’animation terminée. C’est évidemment dans cette phase qu’intervient les ordinateurs et outils 3D. La phase de modeling (création des modèles 3D) des personnages a été faite en amont. Le but est simplement de mettre en place les plans caméra et de grossièrement placer les personnages et les principaux éléments de décor. Les personnages ne sont pas encore animés.

4. Finalisation des animations et éléments 3D

4. Dans cette étape, les postures animées sont finalisées. Les personnages principaux et secondaires sont animés par image-clefs (keyframes). Des centaines de jouets peuplent maintenant la garderie. C’est à ce niveau que les animateurs peuvent aussi ajouter des personnages scriptés qui vont interagir automatiquement avec l’environnement ou d’autre personnages. C’est le cas dans les scènes avec un très grand nombre de personnages à l’écran qui prendrait des mois à animer.

5. Textures, éclairages et rendu

5. Animation finale des vêtements des personnages, qui sont animés par simulation dynamique en assignant des comportements de déformation de structure 3D en fonction de paramètres (du vent, le toucher du doigt d’un personnage). Par exemple, dans cette scène, les vêtements de Barbie et de Ken sont simulés. Ensuite, l’image finale montre les textures matérielles (shading) de la scène. Toute les surface d’objets et même des personnages ont des propriétés de texture, de couleur, de motif de remplissage qui rendront l’effet désiré une fois mis en lumière par le Lighting Department (Département d’Eclairage). En effet, toutes les variations d’aspect d’une surface dépendent de la lumière qui vient la frapper. Lors de la phase de rendu, tous ces éléments vont être calculés les uns par rapport aux autres pour « rendre » leur image finale. Tous les éléments sont rendus (personnages, le tapis, les vêtements, les animations, etc.) pour créer cette image finale. L’éclairage se fait en plaçant des sources de lumières virtuelles dans la scène qui éclairent les personnages et les éléments de la scène. Plusieurs douzaines de ces lumières sont souvent nécessaires. On retrouve en plus des effets de lumières comme la zone de lumière du soleil plus claire sur le tapis qui vient d’une fenêtre supérieure. Lotso a été particulièrement difficile à rendre pour le Shading and Lighting Departement parce qu’il est complètement recouvert de fourrure, une texture assez difficile à rendre fidèlement en 3D.

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Les meilleures infographies du cinéma

10/08/2010 Comments off

Comprendre Inception

Depuis 2 ans maintenant, la mode sur Internet est à la grande infographie explicitant clairement un sujet précis. L’infographie se présente généralement tout en hauteur, avec des illustrations simples, attractives et particulièrement parlantes ce qui généralement lui permet de faire le buzz. J’en prends pour preuve une adaptation personnelle en français de cette infographie dédiée à la grippe H1N1 au temps où on en parlait encore.

Le cinéma n’est pas ignoré par les rois de l’infographie bien au contraire. Et, geeks obligent, Star Wars est bien entendu le mieux représenté. Je vous présente ici un petit florilège d’infographies en anglais mais aisément compréhensible en français si tant est qu’on a vu le ou les films incriminés. On peut extraire plusieurs catégories d’infographies dédiées au 7ème art :

  • Les Indicateurs de Trilogie qui compare la qualité (souvent en reprenant les scores sur le site rottentomatoes.com) des différents opus d’une trilogie.
  • Les Random Facts qui collectent un ensemble d’anecdotes sur un film ou un catégorie de films.
  • Les Comparateurs de Taille qui vise à comparer la tailles de différents personnages (voire monstres) de différents films d’un même genre.
  • Les Ligne de Temps particulièrement parlantes pour les films traitant des voyages dans le temps.

Pour les fans, le site InformationIsBeautiful.net est une véritable mine d’or. Les images après le saut !

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Evolution du prix de la place de cinéma en France ces 50 dernières années

05/08/2010 un commentaire

L'industrie du cinéma se porte bien malgré le piratage en hausse

Le cinéma, en France et dans le monde, ne s’est jamais aussi bien porté que ces dernières années. Les gouvernements et producteurs ont beau blâmer le piratage en ligne et les téléchargements illicites qui, soit disant, mettent en danger l’industrie cinématographique, le chiffre d’affaires de cette dernière, lui, a explosé. En 2009, les salles françaises connaissent leur plus forte fréquentation depuis 27 ans. D’ailleurs je vous invite à lire ce bel article sur ReadWriteWeb.fr qui décrypte les effets du piratage de films sur l’industrie et notre société.

En tout cas, l’industrie du cinéma n’a jamais généré autant d’argent et n’en a jamais autant dépensé pour ses mega productions hollywoodiennes. Le cinéphile a l’embarras du choix entre les blockbusters truffés d’effets spéciaux et les films d’animation. D’ailleurs, le phénomène « tout film d’animation doit sortir en 3D » commence sévèrement à me gaver. Cette mode ne veut pas passer. En de très rares cas, la 3D n’apporte rien. Si seulement, ils faisaient des films qui exploitent réellement à fond cette technologie. Mais ce sera sûrement le sujet d’un autre billet.

Revenons à notre cinéphile. Par définition, un cinéphile aime le cinéma. Et quand on aime, on ne compte pas. Et bien il fait bien de ne pas compter ce qu’il dépense ce petit féru de toile. Aujourd’hui, si on n’a pas de carte d’abonnement, un CE qui vous fait de bonnes réductions ou si vous ne venez pas aux séances à tarif préférentiel, on se retrouve à payer (tenez-vous bien) 10,10€ pour une place normale ! Et je ne compte pas là l’ajout des 2€ pour la location des lunettes 3D, le cas échéant.

Regardons un peu derrière nous. Reprenons mon ancien billet et mettons-le jour comme suit. Cela nous donne le graphique suivant décrivant l’évolution du prix de la place de cinéma en France durant les 50 dernières années. Un beau panorama assez édifiant.

Les données issues du site officiel senat.fr agrémentés des prix constatés en 2000 et aujourd’hui, en 2010 :

  • 1960 : 1,86
  • 1970 : 4,78
  • 1980 : 16,13
  • 1990 : 31,40
  • 2000 : 61,00 (9,30€)
  • 2010 : 66,25 (10,10€)

Alors, OK. Les complexes cinéma type UGC Ciné Cité sont de plus en plus grands et bien fournis. Mais faut voir à combien ils vous vendent la boite de Pop-Corn et le Coca-Cola à l’intérieur. Bref, le cinéma est un luxe populaire que les français adorent et ces pauvres bougres se saignent pour en profiter. Dans ces conditions, il peut paraitre compréhensible (et répréhensible… on a compris) qu’un couple avec 2 enfants préfère regarder chez eux la dernière comédie pourrie en la téléchargeant. En effet, bon nombre de films ne valent certainement pas les 50€ que notre petite famille payerait si elle se déplaçait dans leur cinéma le plus proche.

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Le dernier espoir

03/08/2010 Comments off

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L’Oeuf

02/08/2010 Comments off

Au détour de mes flux RSS, je suis tombé sur un très bon texte original à souhait qui m’a rappelé les Thanatonautes de Werber, un bouquin qui m’avais bien plu à l’époque. Ce texte n’est pas très long et vous devriez prendre 10 minutes pour le lire. La page d’origine est en anglais et je suis donc l’auteur de l’adaptation française qui suit. Si ce texte vous a plus, n’hésitez pas à le partager. Moi, il m’a plu, alors c’est ce que je fais avec vous.

L’Oeuf

De Andy Weir, Adapté de l’anglais par Nicolas Demange.

Tu rentrais chez toi lorsque tu mourus.

C’était un accident de voiture. Pas des plus impressionnants mais néanmoins fatal. Tu laissais derrière toi une femme et deux enfants. Ce fut une mort non douloureuse. Les urgentistes firent leur possible pour te sauver mais en vain. Ton corps était tellement en charpie que tu fis bien de ne pas y rester, crois-moi.

Et c’est à ce moment-là que tu me rencontras.

« Quoi ?… Que s’est-il passé ? », tu demandas, « Où suis-je ? »

« Tu es mort », répondis-je d’une façon très détachée et sans prendre de détours.

« Il y avait un… un camion et il s’est mis à déraper… »

« Ouaip », dis-je.

« Je… Je suis mort ? »

« Ouaip. Mais ne t’en fais pas, tout le monde meurt. », dis-je.

Tu as regardé autour de toi. Il n’y avait rien que le néant. Juste toi et moi. Tu demandas « Où sommes-nous ? Dans l’après-vie ? »

« Plus ou moins », dis-je.

« Tu es Dieu ? »

« Ouaip, »  répondis-je, « Je suis Dieu. »

« Mes enfants… ma femme », tu dis.

« Que leur veux-tu ? »

« Ils vont s’en sortir ? »

« Voilà ce que j’aime,  » dis-je. « Tu viens de mourir et ce qui te préoccupe le plus, c’est ta famille. C’est vraiment bien tout ça. »

Tu me regardas avec fascination. A tes yeux, je n’avais rien d’un Dieu. Je ressemblais à n’importe quel homme. Ou même à une femme. Peut-être une vague image d’autorité. Plus comme un professeur de français  que comme le tout puissant, en tout cas.

« Ne t’en fais pas,  » repris-je. « Ils vont très bien s’en sortir. Tes enfants se souviendront de toi comme d’un homme parfait en tout point. Ils n’ont pas eu le temps de développer un quelconque mépris envers toi. Ta femme pleurera extérieurement, mais se sentira secrètement soulagée. Pour être franc, ton mariage s’effondrait. Si ça peut te consoler, elle se sentira coupable de se sentir soulagée.

« Oh,  » tu dis. « Et que va-t-il se passer à présent ? Je vais au paradis ou en enfer ou un truc dans ce genre ? »

« Ni l’un ni l’autre » dis-je. « Tu vas être réincarné. »

« Ah,  » tu dis. « Donc les Hindouistes avaient raison. »

« Toutes les religions ont raison à leur manière. » répondis-je. « Marche avec moi. »

Tu me suivis tandis que nous arpentions le vide. « Où va-t-on ? »

« Nulle part en particulier », dis-je « C’est juste sympa de marcher en parlant. »

« A quoi bon, alors ? » tu repris. « A ma renaissance, mon ardoise sera simplement effacée, c’est ça ? Un bébé. Donc toutes mes expériences et tout ce que j’ai vécu dans cette vie n’aura aucune importance. »

« Pas du tout ! » dis-je. « Tu gardes en toi toutes les expériences et les connaissances de tes vies passées. Tu ne t’en souviens simplement pas pour le moment. »

Je m’arrêtai de marcher et te pris par les épaules. « Ton âme est plus magnifique, plus belle et plus gigantesque que tu ne peux l’imaginer. Un esprit humain ne peut contenir qu’une minuscule fraction de ce que tu es. C’est comme plonger un doigt dans un verre d’eau pour voir si elle est chaude ou froide. Tu ne mets qu’une infime partie de toi dans ton vaisseau et quand tu le ramènes, tu t’enrichis de toutes les expériences vécues. »

« Tu étais dans un humain les 48 dernières années. Donc tu n’as pas encore eu le temps de te détendre et de sentir le reste de ton immense conscience. Si on demeure ici assez longtemps, tu commenceras à te souvenir de tout. Mais il n’y a aucun intérêt à faire cela entre chaque vie. »

« Combien de fois ai-je été réincarné, alors ? »

« Oh, plein de fois. Vraiment beaucoup de fois. Et en une multitude de vies différentes. » dis-je. « Dans ta vie à venir, tu vas être une jeune paysanne chinoise en 540 avant JC. »

« Attendez… Quoi ? » tu bégayas. « Vous me renvoyez dans le passé ? »

« Eh bien, techniquement, oui. Le temps, comme tu le connais, n’existe que dans ton univers. Les choses sont différentes là d’où je viens. »

« D’où viens-tu ? » tu demandas.

« Bien sûr. » expliquai-je. « Je viens d’autre part. De quelque part d’autre. Et il y en a plein d’autres comme moi. Je sais que tu aimerais savoir comment ça se passe ici, mais honnêtement, tu ne comprendrais pas. »

« Oh », tu dis, un peu abattu. « Mais attendez un peu. Si je suis réincarné dans un autre point du temps, j’ai pu interagir avec moi-même à des moments. »

« Bien sûr. Cela arrive tout le temps. Et comme chaque vie n’est consciente que de sa ligne temporelle, tu ne t’en rends même pas compte quand cela arrive. »

« Alors, quel est l’intérêt de tout ça ? »

« Sérieusement ? » demandai-je. « Tu me demandes sérieusement quel est le sens de la vie ? Ca fait pas un peu stéréotype ? »

« C’est une question raisonnable. » tu insistas.

Je te regardai dans les yeux. « Le sens de la vie, la raison pour laquelle j’ai créé tout cet univers : c’est pour que tu mûrisses. »

« Vous voulez dire l’humanité ? Vous désirez que nous mûrissions. »

« Non. Juste toi. J’ai créé cet univers entier rien que pour toi. A chaque nouvelle vie, tu grandis et mûris et deviens un plus grand et un meilleur esprit.  »

« Que pour moi ? Et tous les autres ? »

« Il n’y a pas d’autres. » dis-je, « Dans cet univers, il n’y a que toi et moi. »

Tu me fixas d’un air ébahi. « Mais tous les gens sur Terre… »

« Ils sont tous toi. Différentes incarnations de toi. »

« Attendez. Je suis tout le monde ! »

« Tu commences à comprendre, maintenant. » te dis-je en te donnant une tape dans le dos.

« Je suis tout être humain qui a jamais vécu ? »

« Et ne vivra jamais, oui. »

« Je suis Abraham Lincoln ? »

« Et tu es aussi John Wilkes Booth,  » ajoutai-je.

« Je suis Hitler ? » tu t’exclamas, horrifié.

« Et tu es les millions de gens qu’il a tués. »

« Je suis Jésus ? »

« Et tu es tous ceux qu’ils l’ont suivi. »

Tu tombas silencieusement.

« Chaque fois que tu persécutais quelqu’un,  » dis-je, « c’est toi-même que tu persécutais. Chaque acte de bonté que tu as réalisé, c’est à toi que tu l’as fait. Chaque moment heureux ou malheureux vécu par un homme a été, ou sera, vécu par toi. »

Tu réfléchis un long moment.

« Pourquoi ? », me demandas-tu, « Pourquoi faire tout cela ? »

« Parce qu’un jour, tu deviendras comme moi. Car c’est ce que tu es. Tu es l’un des miens. Tu es mon enfant. »

« Wow,  » tu dis, « Tu veux dire que je suis un Dieu ? »

« Non. Pas encore. Tu n’es qu’un fœtus. Tu grandis encore. Quand tu auras vécu toutes les vies humaines à travers le temps, tu auras grandi assez pour naitre. »

« Donc, l’univers entier », tu dis, « n’est rien que… »

« Un œuf. « , répondis-je, « Il est maintenant temps que tu partes pour ta nouvelle vie. »

Et je t’envoyai sur ton chemin.

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Le retour de Julian Beever sur nos trottoirs

30/07/2010 Comments off

Si vous croyiez que le roi des peintures anamorphiques sur les trottoirs du monde entier était à la retraite, c’était bien mal connaitre Julian Beever. Rappelez-vous. Dans ce billet, je vous présentais les réalisations les plus époustouflantes du maitre en la matière (Bon il y a aussi Kurt Werner, Eduardo Relero, Edgar Müller et Gregor Wosik qui s’en tirent pas mal). Et bien, Julian revient pour notre plus grand plaisir. Je livre à vos rétines impatientes ses toutes dernières oeuvres de rue à la fin de ce billet.

Pour rappel, les illusions anamorphiques sont des images dessinées avec une distorsion spéciale visant à créer une impression de 3 dimensions lorsqu’on regarde l’oeuvre finie d’un certain point de vue.

Voici deux œuvres magnifiques d’abord du point de vue idéal pour l’illusion, puis d’une autre point de vue pour se rendre compte de la déformation du dessin. (Cliquez pour agrandir)

Point de vue de l'illusion

Autre point de vue

Point de vue de l'illusion

Autre point de vue


Allez, pour votre plus grand plaisir, je vous mets maintenant les toutes dernières réalisations de Beever. Aucun doute, le bonhomme est toujours en forme et n’a pas perdu la main ! Je vous rappelle aussi que j’ai une galerie d’images dédiée au travail de Julian Beever sur ce site.

8 excellents stickers 3D trompe-l’oeil pour vos portes

29/07/2010 Comments off

« Mais c’est quoi cet escalator chez toi, mec ?! ET CES MARCHES ?!!! Elles mènent où ?

– Mais non. C’est des stickers collés sur mes portes. La classe, non ? Eh, mais… Arrête ! Non. Tu peux pas… C’est pas des vrais…. »

*PAF* »

Voilà ce qui peut arriver si vous vous laissez tenter par ses stickers trompe-l’oeil 3D à coller sur les portes de votre appartement. Une idée lumineuse et personnalisable. En effet, ils sont ajustables à vos propres dimensions et ont une finition satinée qui ne manquera pas d’attirer l’attention de vos visiteurs sur votre déco intérieure plus que douteuse jusqu’ici. Tout cela est disponible chez CoutureDeco.com pour $279 pièce. Merci Valérie Damidot ! (Cliquez sur les miniatures ci-dessous pour agrandir)

via – Crédit photos: couturedeco.com

Maquette de San Francisco, 1 million d’allumettes et quelques balles de ping-pong

17/06/2010 Comments off

François Pignon peut aller se rhabiller avec ses petites maquettes faites à base d’allumettes. On a trouvé un bon gros winner pour vos dîners un peu spéciaux du mercredi soir. Il s’appelle Scott Weaver et, tenez-vous bien, le monsieur a mis 34 ans pour construire sa maquette de la ville de San Francisco en utilisant plus d’un million d’allumettes. Il s’est même payé le luxe de prévoir un circuit pour balles de ping-pongs avec les rues de son San Francisco miniature. La grande classe !

Donc c'est pas la petite maquette de débutant comme on peut le voir.

Selon le point de vue, vous pouvez voir des vues de la ville et les monuments reconnaissables.

L'attachement au détail force le respect.

Les balles de ping-pongs se baladant dans les rues de San Francisco miniature : EPIC WIN!

Et pour finir, une petite vidéo qui permet de voir les balles de ping-pongs se baladant au sein de la structure.

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