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Braquo, enfin un polar français regardable

03/11/2009 Comments off

braquo

  • Genre : Policier
  • Diffusé sur Canal+, au format 52 mn
  • Première diffusion : 12 octobre 2009.
Synopsis

Suite à la condamnation injuste et au suicide de leur chef de groupe, trois flics de la PJ ont la tentation de franchir la ligne rouge. Faisant ainsi front à la machine administrative qui, par son inertie et son indifférence, a conduit leur ami jusqu’à la mort. Harcelés par l’IGS, ils tournent définitivement le dos aux règles établies et à leurs illusions ; ces trois flics adoptent un mode de vie hors norme régi par l’adrénaline, la prise de risque, les coups bas, l’argent, le sang et la mort… Chaque pas supplémentaire fait sur le territoire des voyous rend plus difficile le retour en arrière. (@Allocine)

Evaluation

4,5 Etoiles sur 5 Braquo, c’est The Shield à la sauce Marchal. Avec un excellent Anglade et une réalisation torturée à souhait, cette série noire  montre une nouvelle fois que Canal+ est la seule chaîne française à produire des séries pour sériephiles.

Avis détaillé

Lorsqu’on évoque « série policière française », le sériphile esquisse un sourire en coin et s’en va loin. En effet, ce sont Julie Lescaut, Navarro, PJ, Eloïse Rome une Femme d’Honneur qui nous viennent à l’esprit. Le problème n’est pas dans ces séries-là. Elles ont su trouver un public à un moment. Le problème est que depuis, on a rien fait de mieux sur le créneau à part de pales copies de succès américains (R.I.S). Du coup, on a cédé à la facilité d’acheter et diffuser les séries US du genre Les Experts, NCIS, FBI Portés Disparus, Cold Case. Tout ça parce que les décideurs et responsables des séries sur les chaînes de France Télévision, TF1 et M6 sont les mêmes depuis des décennies et ne veulent pas laisser place à la créativité de cerveaux en ébullition qui ne demandent qu’à s’exprimer. C’est le sacrifice de la créativité sur l’autel des profits. Heureusement, dans cet immobilisme navrant, il y a Canal+ qui vient de sortir Braquo, le polar français dont les français peuvent être presque fiers.

J’écris cet article après avoir regardé les 6 premiers épisodes de la série sur les 8 que compte la première saison. Braquo, c’est la série policière du moment diffusée sur Canal+ que les fans du genre de peuvent pas rater. Je sais, c’est sur Canal, mais démerdez-vous. Allez chez un pote qui l’a. Pour une fois qu’une série française vaut le coup, c’est dommage de s’en priver.

Aux commandes de Braquo, Olivier Marchal. Le gaillard n’est plus à présenter. Si ? C’est l’ancien flic recyclé en réalisateur scénariste de polar et responsable des succès que sont les films 36 Quais des Orfèvres, MR 73, Flics et Gangsters. Le moins qu’on puisse dire c’est que le mec a son univers. L’univers Marchal, c’est les flics. Pas les policiers à l’uniforme propre qui tapent à la machine ou font la circulation. Non. C’est des flics avec des gueules. Des gueules amochées par la rudesse de leur boulot et les débauches qui en découlent. C’est des flics écorchés par la vie, divorcés car incapables d’allier une vie de famille à leur boulot. Un « flic Marchal », ne l’est pas à moitié. Son taff le bouffe jusqu’à la moelle. On est flic comme on est homme. C’est cet univers sale, sombre et noire que l’on retrouve dans Braquo au travers de l’écriture et la réalisation des premiers épisodes par Olivier Marchal. Ensuite, c’est au tour de Frédéric Schoendoerffer de passer derrière la caméra pour les derniers épisodes. Celui-là est connu pour ses réalisations engagées, franches et violentes par moments comme dans son dernier film Truands. On reste dans le même genre et la transition à l’écran passe très bien. Que du bon, niveau réal’ et écriture donc.

Après vient ce qui généralement est difficile à trouver dans les séries françaises mais pas dans Braquo, de bons acteurs. Jean-Hugues Anglade (Eddy Caplan), Nicolas Duvauchelle (Theo Vachewski), Joseph Malerba (Walter Morlighem) et Karole Rocher (Roxane Delgado) donnent vie et se fondent dans l’histoire oppressante de Marchal. Un énorme coup de cœur pour Anglade qu’on retrouve transformé et bourré de charisme dans le rôle principal. Un régal. Duvauchelle, même si parfois too much dans son jeu d’acteur à mon goût, lui tient la dragée haute. Un petit bémol par moment pour l’actrice incarnant Roxane qui vient parfois à manquer de justesse. Mais l’ensemble reste bien au-dessus de tout ce qui nous a été donné de voir depuis des années dans les séries policières françaises.

Enfin, encore un bon point pour l’habillage de la série. L’ambiance sonore reste à propos et suggestive. On n’a pas de gros rythme moderne dans les actions à la 24 Heures Chrono ce qui soutient le côté oppressant constant de la série. Le générique est de très bonne facture et renvoie même au placard bon nombre de génériques US. Cet attachement au détail est rare de par chez nous et fait très plaisir à voir.

Mais alors tout est bon ? Presque. On a le droit à quelques incohérences de scénario ça et là mais qui ne gêneront que les plus pointilleux. Bien sûr, si on n’est pas réceptif à l’univers caricaturalement noir de Marchal, on aura quelques soucis à rentrer dans la série.

En résumé, qui aime les polars noirs, aime les séries policières comme The Shield ou aime ce que fait Olivier Marchal aimera Braquo. Malgré quelques incohérences scénaristiques et des points un peu trop forcis pour appuyer le côté sombre de la série, on se laisse happer par l’histoire oppressante et le tourbillon de problèmes sans fin qui emmènent et broient Anglade et sa bande. Une seconde saison est déjà signée et en cours de production. Braquo, c’est enfin une série policière française regardable et ça, ça fait du bien. Il ne resterait plus qu’à TF1 de la racheter pour la rendre visionable par tout le monde. Et le fansubbing ?  Si, pour une fois, on sous-titrait Braquo en anglais pour nos voisins d’outre-atlantique ? Que ça soit pas toujours dans le même sens.

Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Laissez vos impressions en commentaire de cet article.

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Nous ne sommes pas des saints

18/12/2007 Comments off

nous ne sommes pas des saints

Voici une petite joyeuseté trouvée sur la toile. Nous ne sommes pas des saints est une série française déjantée (apparemment) diffusée uniquement sur le net. Créée par Nicolas Ragni, dont vous apprécierez sûrement le short  »Caline mais cruelle », la série met en scène Dieu et ses saints acolytes au Paradis sur des séquences de 6 minutes en moyenne. L’accroche de la série est la suivante : « Vous vous demandiez pourquoi Dieu ne descendait pas mettre un peu d’ordre ici-bas ? Parce que là-haut, c’est pire ! »

Sur le site, 2 épisodes sont disponibles. On y trouve un Dieu dépourvu de toute barbe gérant son paradis en véritable chef d’entreprise énervé, un Saint Pierre tête en l’air et un Michel Ange dévoilant le mystère d’une de ses fresques. Les décors, sobrement immaculés, rappellent l’atmosphère édénique et sont réussis. Un gros bémol, le jeu des acteurs reste très juste, à l’exception de Michel Ange qui tire son épingle du jeu. Les génériques sont soignés et drôles. Pour le moment, les épisodes proposés ont des scénarios assez pauvres, mais le potentiel du concept est vraiment énorme, avec la possibilité de faire intervenir de grands hommes décédés dans des situation rocambolesques. Autant dire des possibilités illimités et s’ils me contactent je serais ravi de leur écrire des scénarii.

S’inspirant très clairement de la meilleure série français à ce jour, Kaamelott, Nous ne sommes pas des saints pourrait devenir le nouveau buzz internet à rejoindre le petit écran que lorgne Nicolas Ragni depuis un moment.

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