Accueil > Le Coin d'Alconis > Fondation, d’Isaac Asimov

Fondation, d’Isaac Asimov

01/01/2006

Fondation, premier tome du Cycle du même nom par Isaac Asimov Et hop ! Un autre bouquin d’absorbé. J’entame Le cycle de Fondation, d’Isaac Asimov sur les conseils de Vincent et de mon père. On ne présente plus le maître américain d’origine russe de la science fiction que j’ai déjà pu lire par le passé. Je l’ai donc redécouvert dans ce premier opus. Voyage interstellaire commencé dans la petite librairie en bas de ma rue et que je vous invite à suivre ou re suivre avec moi ! En voiture tout le monde…. euh … en Astronef !

Hari Seldon est le père d’une nouvelle science : la psycho-histoire. Elle permet l’étude socio-statistique des masses et ainsi de prédire le comportement d’une société dans le temps. C’est cette science qui lui a permis d’anticiper la chûte de l’Empire Galactique et de commencer à travailler à sa recontruction en écourtant cette phase de renaissance : il crée la Fondation, chargée de capitaliser les connaissances humaines scientifiques au sein de l’Encyclopédia Galactica. Mais Seldon a prévu bien plus que ça et va guider bien après sa mort les responsables de la Fondation.

Un trés bon livre de science-fiction avec un style incroyable d’écriture. C’est bien simple, 4 petites soirées m’ont suffi pour en venir à bout. Asimov prend une approche totalement politique et sociologique et laisse tout ce qui est description de planètes, considérations techniques des appareils ou objets et autres anticipations fantasques à l’imagination du lecteur. On voyage de planètes en planètes en en suivant uniquement les joutes verbales des différentes têtes pensantes ou dirigeantes (l’un peut aller sans l’autre, hélas) des différents peuples. Il mène une analyse sociologique des différents peuples au pouvoir. Ainsi, on voit défiler les Psychohistoriens, qui ont réussi à prédire et anticiper la chûte de l’Empire Galactique, Les Encyclopédistes, garants du savoir scientifique de l’Empire effondré et sombrant dans la barbarie, Les Maires, chargés de réorganiser les peuples et d’étendre la Fondation via la religion, Les Marchands, qui lient commerce et religion afin d’accélérer l’expansion puis enfin Les Princes Marchands qui assoient la toute puissance du commerce. on y reconnait un peu notre histoire terrienne : la religion, si forte et omnipotente auparavant, ne représente guère plus grand chose à côté de la force de l’argent et du commerce sous-jacent d’aujourd’hui.

C’est vraiment impressionnant cette façon de laisser au lecteur l’imagination des personnages, des lieux, des objets. Asimov donne de brèves descriptions mais on a aucun mal à avancer dans l’histoire pour autant, au contraire : on se l’approprie. Un très bon bouquin qui laisse présager de bons tomes à venir. Une remarque tout de même : l’avenir serait-il ultra masculin ? Dans tout le livre, on ne voit apparaître qu’une seule et unique femme, qui de surcroit s’avère être des moins recommandables. Mais ce doit être mon côté romantique… Suite au prochain numéro.

Categories: Le Coin d'Alconis Tags: ,
Les commentaires sont fermés.