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Review de « The Resistance », le nouvel album de Muse

14/09/2009

The Resistance, le nouvel abum de Muse

Ceux qui me suivent sur Twitter savent depuis un moment que je suis le buzz de sortie de l’album de mon groupe préféré Muse, The Resistance, de très près (trop ?). Depuis les premières annonces en mai dernier, j’ai suivi la chasse au trésor qui a permis aux fans de découvrir en avant première le morceau United States of Eurasia. Puis, ce fut l’annonce de la sortie du premier single « Uprising » et des différentes autres titres sur le site officiel de Muse. Jusqu’à aujourd’hui, jour de sortie officiel de l’album en Europe. Même si je l’ai pré-commandé sur Amazon depuis un bon bout de temps pour ne pas subir la même déception que les fans des Beatles la semaine dernière, je ne l’ai pas encore reçu. Mais grâce au site officiel de Muse, je le connais déjà par cœur.

Par coeur ? Vraiment ? Non. J’ai beau être fan invétéré de Muse, dans cet album, il y a des titres que j’adore et d’autres, et c’est quasiment une première sur un album de Muse, que je n’aime pas. Muse ose. Muse n’a pas peur de perdre des fans en route et poursuit son exploration musicale amorcée avec Black Holes and Revelations. Matthew Bellamy, auteur compositeur chanteur guitariste et pianiste du groupe, – Ouais, je sais, moi aussi je veux être lui – a peut-être été un peu trop loin sur certaines compositions. Il s’est même fait carrément un petit plaisir perso avec son triptyque symphonique clôturant l’album. Mais, il reste de très bonnes choses, fort heureusement, dont certaines devraient être monumentales en live. Car ça reste l’une des constantes avec Muse : c’est l’un des meilleurs groupes live au monde.

Sur scène, ils se lâchent et pas à moitié. Ils font plaisir à leurs fans. Ils mêlent toujours aux nouveautés les classiques qui font de Muse un groupe unique. Ils se permettent même de revenir faire un double-concert dans leur petit village d’origine ou même un concert surprise à Paris au théâtre Châtelet. Et chaque lendemain de concert, les Twitters et autre Facebook sont unanimes « Epic! » Ce week-end, le groupe anglais a entamé son opération de séduction des cousins américains en jouant en live 2 nouveaux titres (Uprising et Resistance) aux MTV Video Music Awards 2009 avant d’entamer une tournée de stades aux US en première partie de U2. Personnellement, j’ai mes billets pour aller les voir à Bercy le 17 novembre prochain.

Je vais donc vous livrer mes impressions morceau par morceau dans la suite.

1. Uprising

A la première écoute, les sériephiles croient immédiatement reconnaitre la musique du générique de Dr Who. Les autres apprécieront la grosse ligne de basse et la petite mélodie au clavier. Les « Come on! » qu’on imagine la foule entière crier à l’unisson sous forme de cri de ralliement contre un oppresseur. J’ai eu du mal à aimer cette chanson, mais il faut avouer qu’elle est bigrement accrocheuse. Les « clap claps » vous hantent après coup. Personnellement, je trouve la chanson réellement bien à partir du second couplet, après le premier refrain un peu fade sans la seconde voix et le riff synthé. La fin avec le riff de guitare et les « Io! Io! » est du Muse Pop qu’on aime. Au final, un titre qui en live déchire tout avec un public qui chante et crie en cœur. A noter, la fin modifiée en live du morceau beaucoup plus « Muse roots » et ça, ça fait plaisir !

2. Resistance

J’aime mais pas tout. La batterie en live sauve les couplets  mais les « He could be wrong! Could be wrong! » sont un peu trop kitch-queen à mon goût. La ligne du clavier est trop « facile ». En revanche, j’aime beaucoup la basse sur ces passages-là et les refrains sont dans la tradition de Muse-old school. L’outro du morceau est encore plus puissante avant un passage final très doux. Resistance rentre dans les chansons que j’aime bien de cet album.

3. Undisclosed Desires

Là, c’est la cata. Non, non. Ce n’est pas du Muse. Certes la basse est bien présente et on apprécie les cœurs Bellamy-Queen sur les refrains. Mais ça s’arrête là. Il y a même des passages où je trouve la voix de Matt pourrie ! (« You are the oooonneee »)  ‘Faut le faire, quand même. Non, je n’aime pas trop Undisclosed Desires. C’est dit.

4. United States of Eurasia (+Collateral Damage)

Voilà ! Ca c’est du Muse ! Le Muse qui ose ! Le Muse qui se la pète, qui s’en fout et qui avance. A l’instar de nombreux morceaux sur cet album et le précédent, on sent des inspirations de partout. De groupes comme Queen (encore une fois), de film à la Lawrence D’Arabie, du classique avec du Chopin en guise de dernière partie.  C’est du grand. C’est du trop grand. De l’exagéré. Mais c’est tellement bon ! Lorsque dans le second couplet les violons viennent appuyer la voix de Bellamy jouant sur son piano calé avec une basse aussi énergique, c’est jouissif. Et ça part sur un « United StaaaaaAaAates ». On peut lui en vouloir de péter plus haut que son cul au Bellamy, mais messieurs-dames, son cul est tellement déjà haut dans la stratosphère qu’il peut se le permettre. Vous aurez compris. J’adore. C’est ce genre de choses que j’attendais sur cet album. Et il y en a. Tiens, je vais me la remettre une fois…

5. Guiding Light

Bon bah là on tombe encore dans du n’importe quoi. Too much dans le fatal-romantique-j’en-peux-plus-de-ton-amour. D’accord, y’a des riffs de guitares sympas par ci par là… Mais c’est quoi ce refrain. Version disto du thème de Top Gun « Take My Breath Away » ? Non. On oublie celle-là aussi avec Undisclosed Desires. Y a l’option « Toujours sauter cette chanson » sur mon auto-radio ?

6. Unnatural Selection

Ouuuuuuh ! C’est ça qu’on veut ! Près de 7 minutes de Muse pur et dur. Voilà. Les fans des premiers albums que je suis seront comblés. Des riffs en béton armé, de la basse écorchée, de la batterie de l’espace, une mélodie qui rappelle par moment « Thougts of a Dying Atheist », un passage lent à la « Citizen Erased » et une outro à la Metallica. QUE DU BON ! C’est clairement mon morceau préféré de l’album. A chanter, ça va être énorme, avec des passages qui rappelle System Of A Down. Elle va rentrer vite dans le set de mon Muse Cover Band. Préparez-vous les gars !

7. MK Ultra

Encore dans la série des bons Muse mais un tantinet moins « transportante » qu' »Unnatural Selection », MK Ultra a surtout un bon refrain et de bons breaks. Les violons quasi présents tout du long donnent de la profondeur aux accords de voix de Matthew. Quand la guitare explose après le passage calme du milieu sur une envolée lyrique de notre Bellamy bien inspiré, c’est du tout bon. Et une traditionnelle fin de titre bien énergique qui promet des fins de live colossales. Très bon, donc.

8. I Belong To You (+Mon Coeur S’Ouvre à Ta Voix)

Première partie de chanson assez sympa. Les couplets sont un peu trop pop-rnb à mon goût mais les refrains sont bons. De la bonne grosse basse tout le long. Mais parlons de la seconde partie « Mon coeur s’ouvre à ta voix » qui est (a priori…) en français, je vais citer mon ami Sly : « ‘tain, Bellamy a de gros progrès a faire en Francais 😮 » TU M’ÉTONNES ! On comprend quasi rien. Et le hautbois sur la fin est de trop. En fait, il y a pas mal de trucs en trop dans cette chanson 🙂 Bref, on va passer à la suite assez vite…

9. 10 et 11. Exogenesis : Symphony

Ce n’est pas un secret, Matthew Bellamy s’est toujours inspiré de la musique classique dans ses œuvres personnelles. Il en est fan et fais régulièrement des clins d’œils aux grands du genre (le mythique « Butterflies and Hurricanes » en est un bel exemple). Mais voilà plusieurs années que Matt s’est attelé à un « monstre symphonique » de son cru. Il en a enfin accouché. En 3 parties distinctes, on retrouve différents mouvements où se mêlent piano et violons qui laissent place à des passages de guitares. Personnellement, mon avis est mitigé. Ce n’est pas si « géant » qu’attendu. C’est sans plus. Bellamy s’est fait plaisir. Voilà.

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