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Callipyge

08/01/2006

La vénus Callipyge En me baladant sur le net, je suis tombé sur un mot totalement inconnu à mon bataillon : callipyge. Utilisé en qualificatif pour Julian Mc Mahon, l’un des deux chirurgiens plastiques de la série Nip/Tuck, je ne parvenais pas à trouver l’étymologie par moi-même. Après une rapide recherche, il se trouve que ce mot provient du Grec kalli- (magnifique) et puge (fesses). La définition est donc « qui a de magnifiques fesses » ! Sympa à replacer dans une conversation entre esthètes. Comme j’aime aller au fond des choses, j’ai accentué mes recherches et suis tombé sur la Vénus Callipyges (ci-contre), statue visible au Jardin des Tuileries et qui affiche un galbe fessier prononcé et dont le personnage semble être fier puisque elle se reluque son propre popotin. Amusant aussi cette chanson de Brassens sur ladite Vénus dont je vous copie/colle les paroles dans la suite et fin de l’article. On en apprend tous les jours un peu plus.

Vénus Callipyge de Georges Brassens

Que jamais l’art abstrait, qui sévit maintenant
N’enlève à vos attraits ce volume étonnant
Au temps où les faux culs sont la majorité
Gloire à celui qui dit toute la vérité

Votre dos perd son nom avec si bonne grâce
Qu’on ne peut s’empêcher de lui donner raison
Que ne suis-je, madame, un poète de race
Pour dire à sa louange un immortel blason

En le voyant passer, j’en eus la chair de poule
Enfin, je vins au monde et, depuis, je lui voue
Un culte véritable et, quand je perds aux boules
En embrassant Fanny, je ne pense qu’à vous

Pour obtenir, madame, un galbe de cet ordre
Vous devez torturer les gens de votre entour
Donner aux couturiers bien du fil à retordre
Et vous devez crever votre dame d’atour

C’est le duc de Bordeaux qui s’en va, tête basse
Car il ressemble au mien comme deux gouttes d’eau
S’il ressemblait au vôtre, on dirait, quand il passe
 » C’est un joli garçon que le duc de Bordeaux ! « 

Ne faites aucun cas des jaloux qui professent
Que vous avez placé votre orgueil un peu bas
Que vous présumez trop, en somme de vos fesses
Et surtout, par faveur, ne vous asseyez pas

Laissez-les raconter qu’en sortant de calèche
La brise a fait voler votre robe et qu’on vit
Ecrite dans un cœur transpercé d’une flèche
Cette expression triviale :  » A Julot pour la vie « 

Laissez-les dire encor qu’à la cour d’Angleterre
Faisant la révérence aux souverains anglois
Vous êtes, patatras ! tombée assise à terre
La loi d’la pesanteur est dur’, mais c’est la loi

Nul ne peut aujourd’hui trépasser sans voir Naples
A l’assaut des chefs-d’œuvre ils veulent tous courir
Mes ambitions à moi sont bien plus raisonnables:
Voir votre académie, madame, et puis mourir

Que jamais l’art abstrait, qui sévit maintenant
N’enlève à vos attraits ce volume étonnant
Au temps où les faux culs sont la majorité
Gloire à celui qui dit toute la vérité

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