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La traditionnelle trêve de Noël des séries américaines arrive. Cette année, la grève des scénaristes a particulièrement perturbé les diffusions sur les grands networks mais de nouvelles séries ont quand même pu sortir. Que vaut ce cru 2007-2008 ?

Globalement, c’est la première année où il n’y a pas de grande série à la 24, Lost, Prison Break, Desperate Housewives ou encore Heroes/Dexter l’an dernier. Le « phénomène séries US » commencerait-il à s’essouffler ?

Quoiqu’il en soit, je vous propose un classement personnel des nouvelles séries américaines 2007-2008. Pour chaque série, j’ai au moins regardé 3 épisodes. Dans la suite du billet, vous trouverez le détail et les informations sur chacune des séries.

1. Californication
2. Journeyman
3. Dirty Sexy Money
4. The Big Bang Theory
5. Chuck
6. Pushing Daisies
7. Life
8. Gossip Girl
9. Reaper
10. Bionic Woman

Californication, c’est avant tout le retour en force d’un David Duchovny plus génial acteur que jamais. Personnellement, déjà fan de lui dans X-Files, l’acteur américain trouve à 47 ans un personnage qui lui va comme un gant. Il joue Hank Moody, un romancier séparé de la mère de sa fille de 13 ans. Il est accro aux femmes et aux drogues et ne peut s’empêcher de dire la vérité, tout le temps et à tout le monde. Dans cette comédie dramatique jouissive servie par des répliques piquantes et des acteurs au grand talent, chacun des 12 épisodes de 22 minutes de la 1ère saison diffusée par la chaîne Showtime, gage de qualité (Dexter, Weeds, The L-Word) nous offre une étape de la vie dépravée (attention à quelques scènes à ne pas mettre devant de jeunes yeux) et désopilante d’Hank dans la reconquête de sa femme et de sa fille. C’est donc pour tout cela que je choisis sans hésiter Californication comme la série révélation de cette rentrée 2007, qui a déjà sa seconde saison de commandée pour l’année prochaine.

Avec une histoire rappelant fortement celle de Code Quantum, Journeyman raconte la vie de Dan Vasser, marié et père d’un petit garçon, qui se voit envoyé contre son gré dans le passé pour modifier le présent. Si l’impact souhaité est d’améliorer la vie des gens, quelques mauvaises surprises peuvent survenir. Bizarrement, cette série me plait bien. On y retrouve l’un des héros de la série évènement Rome dans un rôle complètement différent. Dan est journaliste et doit cacher à son entourage, dont son frère flic, son secret tout en essayant de trouver les raisons de tout ça. Un mélange fil-rouge et intrigue par épisode est un cocktail qui a fait ses preuves. Journeyman se laisse bien regarder et est tout public. Diffusé sur NBC, la série compte à ce jour 10 épisodes diffusés mais la saison n’est pas encore terminée.

Voilà une petite série sympathique. A la mort de son père avocat, Nick George, avocat lui aussi, se voit proposer le poste de son géniteur : avocat principal de la plus puissante et riche famille de New York, les Darling. Au delà des questions légales, Nick va devoir régler tous les petits problèmes d’une famille aux membres plus atypiques les uns que les autres. De plus, il semblerait que la mort de son père ne soit pas accidentelle et Nick va mener sa propre enquête. Une comédie raffraichissante qui nous plonge dans une vie de famille où l’argent n’est pas un problème. Le personnage principal est attachant de sincérité, Tripp, le père et fondateur de l’empire familial est vraiment charismatique. L’ensemble se laisse vraiment bien regarder malgré quelques faiblesses de scénario dans certains épisodes.

Parmi les comédies 2007-2008, The Big Bang Theory est la plus drôle. Au même format que How I Met Your Mother, cette série raconte l’histoire de 2 potes Leonard et Sheldon, ultra-geek et pouvant passer des heures à vous parler de physique quantique. A l’arrivée de leur nouvelle voisine, la superbe Penny, ils vont se rendre compte qu’ils en connaissent vraiment très peu sur la vie réelle et l’art de la drague en particulier. C’est drôle, c’est frais. Le format est idéal pour ce genre de série comique. Tous les stéréotypes des geeks/nerds sont repris avec humour. Les acteurs sont parfaits (avec un petit plus pour Sheldon) et les répliques piquantes à souhait. On n’atteint bien évidemment pas la qualité de HIMYM et je crains qu’on ait rapidement fait le tour des stéréotypes des geeks. Mais, qui sait ? Pour le moment, ça tient la route.

Cette année, peu de nouvelles séries valent le coup. Chuck aurait pu sortir son épingle du jeu mais à la longue, la série s’est essoufflée. Dommage, car dans le rayon comédie, Chuck est parmi le trio de tête. Chuck, le héros travaille au service après-vente d’un magasin d’électronique. Un jour, il reçoit un fichier contenant tous les secrets gouvernementaux. Le cerveau de Chuck devient alors la plus précieuse banque de donnée pour John Casey, agent de la NSA, qui va alors le recruter pour travailler dans le monde de l’espionnage avec sa nouvelle partenaire, Sarah. Sa vie se partage dès lors entre sa passion pour les ordinateurs et ses missions secrètes de la NSA. Avant toutes choses, Chuck est une bonne comédie. Les personnages sont aussi drôles que les situations parfois grotesques dans lesquelles se retrouve notre pauvre héros. L’ensemble est dynamique et pêchu. Sur la durée, la série tend quand même à patiner un peu. Quoi qu’il en soit, NBC a d’ores-et-déjà commandé une seconde saison.

Avec son ambiance à la Tim Burton, ses images aux couleurs éclatantes et ses personnages léchés, Pushing Daisies était la série attendue pour cette rentrée 2007-2008. Ned, pâtissier de profession, possède un don secret : il peut ramener une personne morte à la vie rien qu’en la touchant. Mais s’il ne la re touche pas dans la minute suivant, la personne ressuscitée reste et la vie d’une autre personne est prise à jamais. Les choses se compliquent lorsque Ned vient à toucher son amour d’enfance. ABC nous présente une série ambitieuse et très esthétique mettant en scène de bons acteurs et une ambiance résolument novatrice. Cependant, il y a une vraie faiblesse dans les scénarii. Le format one-shot (1 épisode = 1 histoire) n’est pas ma tasse de thé, et la trame transversale sur le caractère « intouchable » de la petite amie est assez faible. Heureusement que les personnages sont charismatiques et attachants. Une série admirable et la plus originale de cette année mais loin d’égaler nos espérances.

Après avoir été emprisonné pendant plusieurs années à tort, Charlie Crews, ancien flic, retourne dans les rangs de la police. Il adopte dès lors une philosophie de vie résolument différente et travaille aux côtés de sa nouvelle partenaire, Dani Reese, dans un monde qui a bien changé. Alors, tout d’abord, je dois commencé, pour faire plaisir à Sosnow, par mentionner la beauté de l’actrice interprétant Dani. Ça, c’est fait. Au-delà de ça, la trame de fond où Charlie essaye de retrouver ceux qui l’ont envoyé en prison évolue moins rapidement qu’on le souhaiterait. Cependant, le format des épisodes reste 1 épisode pour une histoire. Les personnages sont assez fouillés. On en apprend un peu plus sur Dani, la collègue, qui s’avère être plus que ça et avoir un passé trouble. On notera finalement rien de bien original. Quoiqu’il en soit, NBC a déjà commandé une seconde saison, preuve qu’il doit bien y avoir de la qualité… quelque part.

Gossip Girl cible le même public que Kyle XY : les ados. C’est ce qu’on se dit au début et on a raison. Puis, les relations gagnent en profondeur, le scénario devient original, ce qui n’était pas gagné au vu des premiers épisodes. Gossip Girl raconte les frasques de la jeune et riche jeunesse New Yorkaise au travers d’une narratrice inconnue signant les articles de son journal à ragôts : XO XO, Gossip Girl. Eh bien finalement, elle est pas mal du tout cette petite série. On s’attache très vite à la petite famille cherchant à se faire une place parmi les nantis. Bien sûr on y retrouve tous les portrait stéréotypés (la gentille blonde, la méchante brune etc.) mais on se laisse quand même embarquer dans les relations qui tendent à s’épaissir. Et puis, messieurs, je peux vous dire que les actrices sont toutes à tomber. Donc laissez-vous tenter. Il se pourrait que vous accrochiez.

The Reaper est le clone de Chuck. J’ai néanmoins plus accroché à Chuck. Attention, ne pas comprendre que The Reaper est une mauvaise comédie. Au contraire. La qualité du cru 2007-2008 est résolument concentrée sur les comédies. A l’âge de 21 ans, Sam découvre que ses parents ont vendu son âme au Diable avant sa naissance. Conformément à l’accord passé quelques années plus tôt, Satan en personne réclame aujourd’hui son dû ! Il exige que Sam le serve en tant que chasseur d’âmes. La série est au format one-shot, que je n’aime pas. Le trio d’acteurs principaux est sympa et dynamique, Satan en impose mais les démons sont vus et revus. Dommage car il y a pas mal d’originalités (les outils farfelus pour aspirer les âmes, par exemple) et la petite amie vendeuse de Sam est à croquer. Mais ça n’aura pas suffit à me transformer en fidèle spectateur. A vous de vous faire votre propre avis.

Remake de la série des années 70 « Super Jaimie », Bionic Woman raconte l’histoire de Jaimie Sommers qui, suite à un accident de voiture, reçoit des greffes d’organes bioniques qui décuplent ses sens et ses capacités physiques. Elle est alors recrutée par une agence gouvernementale pour mener des missions top secrètes. Que dire. Du très bof, pour faire simple. Je n’ai pas vraiment accroché à l’histoire, au rythme, aux acteurs (sauf le plaisir de retrouver la Starbuck de Battlestar Galactica). Rien de bien novateur derrière ce remake qui, aux dires d’anciens friands de séries, n’est pas à la hauteur de l’original. L’actrice principale reste en revanche crédible, contrairement aux premières missions que j’ai pu voir dans les premiers épisodes. Personnellement, j’ai abandonné cette série qui perd de plus en plus de téléspectateurs aux US.