La qualité dans le sous-titrage
Attention. Cet article est destiné aux initiés et aux curieux. Il a pour but d’expliquer les tenants et les aboutissants de la mise en œuvre de la qualité dans le sous-titrage « sauvage » dit fansubbing. J’y détaille les motivations, apporte les explications techniques, montre ce qu’il faut faire pour réaliser des sous-titres de qualité et la mise en œuvre de cette qualité et son contrôle. Je démontre que notre première motivation est de respecter l’œuvre originelle et non de nuire à quelques grands médias.
Comme c’est certainement l’article le plus long de mon blog, je vous propose un petite table des matières pour aller directement à ce que vous cherchez.
- La petite histoire du fansubbing
- La formalisation des normes de sous-titrage
- La VOST pour le respect de l’œuvre originelle et du spectateur
- 40 caractères maximum par ligne sur 2 lignes minimum
- Pas plus de 25 CPS par réplique
- Temps minimum entre 2 répliques
- Durée minimum d’une réplique.
- Respect des changements de plan avec priorité au CPS.
- Des 25 CPS aux TOO FAST de VSS
- De la traduction à l’adaptation
- Formalisation officielle de Sub-Way.fr et outils de certification
- Conclusion
La petite histoire du fansubbing
Le précurseur Forom.com
Revenons quelques années en arrière, à une époque où les séries américaines n’étaient partagées que par quelques uns sur Internet. Une sorte d’élite qui avait découvert un moyen ultra rapide de suivre leur série préférée au rythme de la diffusion américaine. On découvrait Jack Bauer. Le seul problème, c’est que Jack, chose nouvelle, parle anglais. Alors, des fans ont commencé à s’organiser autour d’un site pour fédérer la pratique du sous-titrage « sauvage » que l’on appelle aujourd’hui fansubbing. Ce site c’est forom.com, le précurseur incontesté du fansubbing français de séries américaines. Je précise de « séries américaines » car le fansubbing nous vient originellement du sous-titrage de mangas japonais. Des équipes de traductions se forment pour traduire leur série préférée et mettre ces sous-titres à disposition d’une masse grandissante de connaisseurs. A la tête du site, Travis. Parmi ses équipes, 3 amis : Guilamu, Sixe et Anyone. À l’époque, ils s’occupent de séries comme 24 Heures Chrono ou Spooks. Autant dire des gens aux goûts sûrs. Mais pas seulement. Ils sont très bons et n’aiment pas la bride qualitative et la politique d’autarcie pratiquée par le gourou de forom. Ce qu’ils veulent c’est libérer le fansubbing pour lui donner son véritable sens : le partage, la culture et surtout un moyen de faire évoluer les médias français vers la VO sous-titrée.
Sub-Way et la qualité naissent.
Aussi, en 2006, ils décident de fausser compagnie à leur hôte et de monter leur propre site. D’autres avaient décidé de suivre cette voie. Aussi, on voyait fleurir à l’époque des sites aujourd’hui défunts comme series-vo.com, sous-titres.net et d’autres sites qui, aujourd’hui, sont les porte-drapeaux des sous-titres de qualité comme SeriesSub.com et, enfin, le bébé de nos 3 compères : Sub-Way.fr qui voit le jour officiellement le 21 aout 2006 en annonçant des sous-titres de qualité professionnelle. Les bases étaient posées et les ambitions annoncées : « On va mettre un peu de qualité dans le monde du fansubbing« .
Dès lors, nos compères de chez Sub-Way commencent leur travail de fond. Tirant le meilleur du monde du sous-titrage professionnel, on voit apparaître tout d’abord le versioning de sous-titres. Lorsque des sous-titres sortent, ils sont estampillés 1.0 puis suivant l’importance des modifications, le numéro de version se voit modifié : 1.01 ou 1.1 etc. De plus, un changelog montrant les différences entre une version et sa version précédente et mise à disposition de tous. On retrouve donc les best practices de base du génie logiciel simplement adaptée aux sous-titrage.
De leurs côtés certaines équipes commence à développer des normes de qualités qui deviendront les références dans le milieu : La Strike Team et les Lords Of Kobol, que l’on considère dans le milieu comme les véritables précurseurs de la qualité dans le fansubbing.
Puis, viennent des guides d’utilisation des sous-titres et des consultations publique sur comment traduire « freckles » au plus juste lorsque Sawyer s’adresse à Kate dans Lost. Déjà, c’est un nouvel esprit qui tranche avec les façons de faire de forom : les fans ne sont plus là uniquement pour consommer et se faire tracer mais sont invités à participer à prendre part à l’amélioration et donc à la qualité des sous-titres. De plus, la libre circulation des sous-titres promue à l’époque par SeriesSub est adoptée par Sub-Way ce qui donne enfin une vraie alternative à forom dans le monde du fansubbing. Et le succès commence à monter.
La course aux sous-titres
Outre la qualité des sous-titres fournis par l’équipe de Sub-Way, c’est la rapidité qui est appréciée et qui fait le succès fulgurant du site. La fine équipe s’engage chaque semaine à traduire les séries à succès comme 24, Lost et Prison Break pour le soir même du jour de mise à disposition de la vidéo. Et les fans suivent si bien que la dedibox qui héberge Sub-way, elle, ne peut plus suivre. Chaque mardi soir, le serveur lâche et les fans sont dirigés vers le site ami SeriesSub qui se développe de son côté et devient le plus grand site de conception et de centralisation de sous-titres français. C’est aussi l’époque des déboires d’un site qui « veut être calife à la place calife », peu importent les moyens : series-vo.com. A sa tête le tristement connu Jethro. Son Leit Motiv : toujours plus vite qu’importe la qualité. La qualité ! Outre la personnalité singulière du patron, le projet était voué à l’échec. Le succès de Sub-Way démontrait la volonté de qualité au sein du fansubbing à la fois du côté des subbeurs, que de ceux qui profitent des sous-titres : vous !
De son côté, l’équipe de Sub-Way continue à lancer les initiatives à l’instar du site sous-titres.fr qui vous permet de savoir où aller chercher vos sous-titres français. Mais un autre phénomène apparaît. La technologie Internet évolue en France. Sous l’impulsion de Free toujours plus précurseur, les capacités des bandes passantes atteignent des vitesses inégalées. Il est alors possible d’envisager le téléchargement d’un épisode qui ne fait plus 350 Mo mais 700 Mo voire 1,2Go ! C’est les débuts des mises à disposition de plusieurs synchronisations du même sous-titres. Les versions HDTV, HR et 720p deviennent légion et la re synchronisation pour ces versions deviennent inévitables. SeriesSub et Sub-Way sont sur le coup.
Première certification qualité et avènement du sous-titrage libéré.
Puis un terme fait son apparition sur le metaForum de Sub-Way : la certification. Qu’est-ce donc que ça ? On entend parler de qualité d’adaptation et de synchronisation, de caractères par seconde et caractères max par ligne. Dorénavant, la qualité d’un sous-titre devient un critère de choix pour les fans. En analysant précisément les normes de sous-titrage professionnelle, l’équipe de Sub-Way décide de les démocratiser dans le fansubbing en poussant à l’universalité du sous-titres et au respect de l’œuvre originelle. Pour être certifiée, les sous-titres doivent respecter des normes issues du monde professionnelle. Et Sub-Way, allié à ses partenaires, lance toujours des initiatives visant à démocratiser la VOST en France et à amener les médias à évoluer. En témoigne, cet appel au sous-titrage du film SiCKO de Michael Moore qui a été réalisé en toute légalité et avec des sous-titreurs de tous bords. Cette action participe à une fine campagne visant à changer l’image de « méchant pirate » du sous-titreur auprès du grand public. En effet, plusieurs interviews accordées à différents journaux donnent enfin l’image de passionnés souhaitant faire évoluer les médias français. Et il semblerait que ce soit le cas puisque la VOD commence à se démocratiser en France.
La formalisation des normes de sous-titrage
La VOST pour le respect de l’œuvre originelle et du spectateur
Pourquoi regardons-nous nos séries en VO sous-titrée ? Bien sûr, pour suivre au même rythme de diffusion que les américains nos séries préférées. Mais pas seulement. Nous sommes avant tout des fans.
- Nous n’aimons pas voir notre série préférée édulcorée par une censure bien pensante française.
- Nous n’aimons pas perdre le grain de voix ou l’accent de notre acteur préféré.
- Nous n’aimons que le générique, part entière de la série, soit transformé à des fins commerciales en chanson de merde (Prison Break, Heroes).
- Nous n’aimons pas que les titres des épisodes ou même de la série perdent leur sens originelle.
- Nous n’aimons pas que le doublage altère et trafique l’ambiance sonore avec des bruitages ajoutés. (Post Production)
40 caractères maximum par ligne sur 2 lignes minimum
Outre le fait, qu’on aime bien voir plus d’image que de texte, la raison d’une telle norme est bien plus importante. C’est en effet, une limite de certains lecteurs DVD-Divx de salon, alors en plein essor, qui n’affichaient pas les sous-titres dépassant cette norme. En respectant cette norme, le sous-titre devient lisible sur l’ensemble des lecteurs. C’est l’universalité de lecture du sous-titres.
Pas plus de 25 CPS par réplique
CPS ? Kézako ? C’est un acronyme pour nombre de Caractères Par Seconde. Les sous-titres doivent se faire les plus discrets possible afin de laisser la part belle à l’œuvre originale. Un spectateur doit passer plus de temps à regarder l’action qu’à lire les sous-titres. C’est pourquoi on parlera d’adaptation et non de traduction en sous-titrage. Je reviens à cette notion plus loin. De plus, chacun a sa propre vitesse de lecture. Il fallait convenir d’un maximum universel. Du côté des sous-titres de DVD professionnels on entend parlé de 17 à 21 CPS. Sub-Way décide dans un premier temps de s’en tenir à 25 CPS.
Temps minimum entre 2 répliques
Oublions l’évident cas où 2 répliques se superposeraient (Overlapping) qui est à rejeté. On peut lire difficilement 2 textes en même temps. L’un des buts du sous-titrage est d’assurer le confort de lecture du spectateur. Il ne faut pas qu’il ait à faire d’effort conscient ou inconscient. Les sous-titreurs prennent en compte ceci dans plusieurs normes notamment le temps minimum entre 2 répliques. Imaginons une réplique d’une longueur de 30 caractères précédant une autre réplique avec une constitution alphabétique quasi analogue et instantanément enchaînée. Et si, en plus, ces répliques s’affichent en blanc sur une image très claire. Il y a un fort risque que l’œil du spectateur ne se rende pas compte qu’il y ait une nouvelle réplique à lire. Vous pensez que c’est un cas tiré par les cheveux ? Loin de là. Il est même très fréquent. Aussi, il faut aider l’œil à savoir quand aller lire. Pour cela, on va forcer un temps minimum entre 2 répliques de façon à ce que le « clignotement » des 2 répliques soit assez lent pour être détecté sans effort par un œil humain. Mais quelle valeur choisir ?
Dans ce billet, Guilamu a proposé à des volontaires de faire un test de temps de réaction. Les sondés devaient faire le test et indiquer uniquement leurs temps de réaction le plus court et le plus long. Deux jours plus tard, la moyenne serait prise.
Durée minimum d’une réplique.
À l’instar de la norme précédente, Sub-Way a utilisé le même protocole de test pour déterminer le temps minimal d’une réplique en fonction du nombre de lettres qui la compose. Combien de temps est-il nécessaire au commun des mortels pour lire « OK » ? 1000 ms sera choisi.
Respect des changements de plan avec priorité au CPS.
Voilà une norme qui a eu du mal à s’installer mais qui est aujourd’hui incontournable : le respect des changements de plans. La complexité même de la notion et le manque d’outil efficace ont retardé leur prise en compte. Mais qu’est-ce qu’un changement de plan ? Pour faire très simple, c’est l’image correspondant à un changement de caméra dans une vidéo, comme dans une discussion où la caméra filme tour à tour les différentes interlocuteurs.
Le paragraphe suivant est assez technique et peut être sauté.
Mais comment détecter ces images clefs ? Pour ceux qui s’y connaissent un peu en compression vidéo, le principe de base est d’enregistrer comme donnée la différence de pixels d’une image à une autre. Ainsi, au lieu de stocker 2 images entières, on aura une seule image entière et la différence avec l’image suivante. C’est le principe de base de compression vidéo. C’est le travail des CODECs (Compresseur-Décompresseur) qui se chargent ensuite de n’afficher que les pixels différents par-dessus l’image précédente. Mais que se passe-t-il lors d’un changement de plan ? Ce n’est même pas la même caméra d’une image à l’autre. Il y a donc de fortes chances que le nombre de pixels différents soient très important. A la lecture, cela risquerait de prendre trop de ressources ou de la retarder. Alors, le compresseur choisit d’enregistrer l’image entière. Cette image s’appelle une Intra Frame ou Key Frame. Ce sont des images clefs ou référence qui permettent de reconstituer l’image entière et non d’avoir que des morceaux si je me déplace rapidement dans une vidéo. Ces Key Frames sont aisément extractibles d’une vidéo. Nous allons donc les utiliser. Mais dans quel intérêt ?
Il s’agit toujours d’aider au maximum la lecture du spectateur. Imaginez une réplique qui s’étend sur deux plans et donc pendant le changement de plan. On a vu que l’on comptait sur le « clignotement » entre deux répliques pour aider l’œil humain à détecter qu’il y a une nouvelle réplique à lire. Mais, lors d’un changement de plan, c’est toute l’image qui va clignoter. L’œil va donc de toute façon aller voir s’il y a une nouvelle réplique à lire. Ou à l’inverse, l’œil prétextant que c’est l’image entière qui a changé ne prendra pas la peine d’aller voir une nouvelle réplique. Premièrement, il serait bête de vérifier la réplique pour rien, ce que l’œil fait lors d’un changement de plan et deuxièmement pourquoi ne pas utiliser ce check oculaire automatique en essayant de ne pas le rendre inutile ? Pour ce faire, le sous-titreur va tenter, autant que faire se peut, de mettre 2 répliques de part et d’autre du changement de plan mais en laissant un peu de temps avant et surtout après le changement de plan pour que l’œil voit dans un premier temps la nouvelle image et ensuite qu’il y a une nouvelle réplique à aller voir au bas de l’image. De plus, le sous-titreur va essayer de faire finir une réplique en la faisant durer jusqu’au changement de plan.
Ici encore, des normes précises de durée seront décidées comme 130 ms avant et après le changement de plan. Mais, attention cette norme ne doit pas être appliquée au détriment de la lecture. On ne veut pas hacher les dialogues en ayant des bribes de phrases se coupant n’importe comment ou faire durer exagérément une réplique pour la coller au changement de plan. C’est pourquoi on essaye de respecter au maximum les changements de plan sauf si l’on enfreint l’une des règles précédentes, notamment les 25 CPS.
Des 25 CPS aux TOO FAST de VSS
Rassurez-vous, ce titre se veut volontairement abscons. Mais plus pour longtemps. Toutes ces normes sont bien belles, mais vaines si trop compliquées à mettre en œuvre, à instrumenter et à valider. Heureusement, il existe l’outil parfait : VisualSubSync (VSS). Outre le principe très sympa de synchronisation sur le graphe audio de la bande son de la vidéo, l’outil permet de développer des plugins. La communauté Sub-Way s’est alliée au développeur du logiciel pour le faire évoluer. Ainsi, dans ses dernières moutures, VSS gère nativement les changements de plan par exemple. C’est l’outil de synchronisation le plus précis et qui intègre nativement les règles standard de vitesse. Ainsi, le logiciel va donner une note à chacune des répliques du fichier sous-titres : « Trop rapide » (Too fast), « Un peu rapide », « Rapide mais acceptable », « Bon », « Parfait » etc. Ainsi, un bon sous-titreur s’engage à n’avoir aucun « TOO FAST » et réduire au maximum les enchaînement de répliques « A BIT FAST ».
Cette technique a remplacé la règle des 25 CPS puisque l’algorithme de VSS s’adapte à la longueur des phrases.
De la traduction à l’adaptation
Dernière norme à respecter pour confectionner un sous-titre de qualité : le niveau d’adaptation. Il va de soi qu’on attend une orthographe, une grammaire et une conjugaison irréprochables à l’issu du processus. Mais, le sous-titrage n’est PAS de la traduction. Si je devais donner une définition, elle serait la suivante :
Adapter dans une autre langue les répliques originales en gardant le même niveau de langage et toutes les informations en un minimum de mots.
Et j’insiste sur « un minimum de mots ». Le but est que le spectateur ne passe pas son temps à lire mais plus à regarder les scènes. Aussi, on élaguera au maximum les sous-titres pour n’y garder que l’essentiel. Attention à ne pas tomber dans l’excès non plus. Il faut respecter l’œuvre original. On s’efforcera donc à éviter les traductions littérales, les adjectifs ou adverbes inutiles, la répétition de noms propres, les interjections, les « OK » ou « Hello » compris par tout français moyen. De plus, on gardera le même niveau de langage pour ne pas dénaturer le contexte des dialogues. Ensuite, un bon sous-titreur ne fait pas du Proust. Les sous-titres sont là pour retranscrire à l’écrit des discussions orales. On retranscrira donc la façon de parler si l’interlocuteur est un ado ou une chef d’entreprise. Si une collégienne demande à un garçon d’arrêter de l’embêter, on privilégiera « Me touche pas, connard ! » à « Cesse de m’importuner, goujat ! ».
Voyez l’avis des professionnels du sous-titrage.
CITATION RETIRÉE A LA DEMANDE DE L’AUTEUR
Pour finir, afin de faciliter la lecture du spectateur, il faut faire attention à une dernière chose : la césure. La césure est la rupture d’une phrase en fin de ligne. On se rappelle que l’on est limité à 40 caractères par ligne sur 2 lignes. Il est important de respecter les césures usuelles et harmonieuses.
Formalisation officielle de Sub-Way.fr et outils de certification
Nos amis de chez Sub-way.fr ont mis en place 3 niveaux de qualité et de certification qui indiquent aux fans le niveau qualitatif des sous-titres français pour leurs séries préférées. Le tableau suivant récapitule ces 3 niveaux de qualité et les valeurs requises pour les normes précédemment listées.
Pour chacun des niveaux, il existe un pack de plugins pré configurés pour VisualSubSync permettant aux sous-titreurs de corriger et valider le niveau de qualité de leurs sous-titres. Pour télécharger les différentes archives, voyez les liens suivants :
Enfin, pour qu’une équipe acquiert la certification, elle doit en faire la demande auprès des personnes habilitées sur Sub-way. Une de ces dernières fera donc une passe qualitative et délivrera un rapport détaillé sur la qualité du sous-titres. Ce rapport, accessible à tous selon la volonté de l’équipe soumise au test, permet à tout le monde de juger la qualité d’un sous-titres. Les rapports sont surtout mis à disposition à titre pédagogique pour que l’équipe s’améliore s’il elle n’a pas reçu la certification.
Conclusion
Maintenant que vous savez tout ce qu’il y a à savoir pour confectionner ou apprécier des sous-titres de qualité, vous comprenez un peu mieux les tenants et les aboutissants du sous-titrage « sauvage ». C’est avant tout une histoire de respect. De l’œuvre originelle tout d’abord, mais aussi du spectateur. C’est aussi une manière de revendiquer aux tout puissants médias actuels une nouvelle façon de regarder la télévision. Un moyen à tout un chacun d’apprendre lentement l’anglais qui lui servira tant dans sa vie de tous les jours. On ne peut pas réduire les traducteurs à de vils pirates tapis dans l’ombre travaillant à la perte des maisons de productions. C’est une communauté de partage qui revendique un problème et qui n’a qu’une envie : voir évoluer les choses dans le bon sens et le plus vite possible pour le bonheur de la majorité.