Comment faisait-on avant Photoshop ?
Vous connaissez sûrement le travail du photographe français Jean-Paul Goude. Si vous êtes parisien, vous êtes forcément tombés nez à nez devant ses photos hors du commun de Laetitia Casta sur des publicités pour les Galeries Lafayette. Il s’est aussi illustré dans pas mal de campagnes publicitaires pour de grandes marques comme Kodak (les petits lutins qui s’échappent d’une diapositive, vous vous souvenez ?), Perrier, Citroën, Chanel et tant d’autres. A chaque fois, on reconnaît sa patte avec ses couleurs et mises en scène improbables. C’est bon, vous remettez le style de l’animal ?
Bien. Ce monsieur officie depuis un moment, maintenant, et ce, avant même qu’Adobe, éditeur du célèbre logiciel de retouche d’images professionnel Photoshop, ne sorte son fameux outil à sublimation par lequel passent toutes les photographies qui nous sont données de voir dans les magazines. Et pourtant, il s’en sortait très bien pour produire des visuels hallucinants. Observez bien cette pochette du disque « Island Life », sorti en 1986, de la chanteuse Grace Jones. (Au passage, Goude aura un fils avec la chanteuse callipyge. Sacré Jean-Paul !) Rien ne vous choque ?
L’arabesque réalisée par Grace est tout simplement impossible à faire. C’était précisément l’objet du visuel : créer une illusion crédible. Alors Goude, 2 années avant la sortie de ‘Toshop, a fait avec les moyens du bord : il a photographié le modèle dans diverses positions, a utilisé des boites pour faire tenir les différentes parties du corps découpées et a enfin combiné les images pour donner le visuel assez incroyable de la pochette. Visez plutôt les étapes suivantes :
Impressionnante qualité de rendu, non ? Talentueux Jean-Paul Mc Gyver Goude.