OK. La période est au vert. L’environnemental tout ça. Je suis à fond pour. Je fais ce que je peux à mon niveau. Mais il y a des moments où la démagogie environnementaliste me sort par les trous de nez. (Je suis tellement énervé que je ne mettrai pas d’images dans cet articles, na!) Aujourd’hui, c’est cet article publié sur le site Greenit.com qui est à l’origine de mon billet.
Le billet s’intitule « Google émet plus de CO2 que 8 pays européens réunis !« . Au niveau alarmiste et tapageur, y’a du niveau, là. Bon mais comme c’est pour l’environnement, on ne dira rien. En plus, on tape sur Google alors on y trouvera encore moins à redire. Le péquin moyen se contentera de s’indigner à la seule lecture du gros titre vert et s’empressera de colporter la nouvelle de Big Brother qui est encore plus vilain via Twitter et Facebook, sans prendre le temps de lire l’article. Un article truffé de raccourcis, de calculs simplistes et de conclusions incroyablement hâtives et fausses (voir les excuses du journaliste dans les commentaires). Et ouais, tout ça dans un si petit article. Le tout appuyé par une grosse image bien honteuse d’une usine pollueuse, qui n’a rien à voir avec Google. Je vous laisse le lire. Et revenez ici. Car, ça va chier.
OK. Donc, là vous êtes bien indigné et vous êtes bien décidé à ne plus jamais utiliser Google comme moteur de recherche sur votre ordinateur. Vous avez convoqué vos enfants pour une réunion Nutella au sommet pour leur inculquer la haine de Google qu’ils devront transmettre à leurs copains de classe. Très bien. Devoir de citoyen de notre planète accompli. Save the planet: check!
Maintenant, on va réfléchir ensemble. Mais avant tout, vous devez quand même agrandir vos connaissances sur le monstre Google en allant faire un tour sur http://www.google.com/corporate/green/, portail des opérations pour l’environnement initiés, subventionnés, proposés et/ou organisés par la firme de Mountain View. On y apprend que Google a pour objectif d’être autonome énergétiquement, d’être neutre au niveau des émissions carbones, de rendre plus accessibles les énergies renouvelables et surtout de subventionné des projets dans le monde entier pour réduire l’empreinte carbone de notre planète. Alors, oui, il y a un hic. Ces informations viennent de Google-même. Si ça se trouve, tout cela n’est que de la communication. Non. Depuis des années les médias se font écho des avancées technologiques que Google a permis. En guise de brevet, d’actions concrètes et de subventions de projets. Il en va de même pour la mise en place d’outils de veille sur la déforestation ou sur la surveillance des pandémies et/ou des tremblements de terre. Mais ce sont des faits qui sont vite oubliés lorsqu’il s’agit de faire des raccourcis à base de fausses multiplications comme c’est le cas dans l’article incriminé. On pourrait prendre aussi pour exemple les restaurants McDonald’s qui font des efforts incroyables au niveau environnemental mais les médias préfèreront taire ce côté optimiste au profit du traditionnel monstre stéréotypé de la mal-bouffe.
Mais, voici mon analyse personnelle. Sachant que Google a cette volonté d’aller dans le sens de l’écologie et fait des choses concrètes en ce sens, je suis au contraire content que Google concentre la grande majorité l’émission de CO2 dues aux recherches sur Internet. Pourquoi ? Car si Google était beaucoup moins gros ou même n’existait pas, les internautes feraient tout de même ces recherches. Et ce sont d’autres firmes plus éparses et peut-être moins enclines aux efforts écolo qui se partageraient davantage d’émission globale en CO2. Ici, chaque avancée que fait Google pour réduire son empreinte CO2, c’est autant de recherches internet qui en bénéficieront et non un pourcentage moindre. Enfin, la taille démesurée de Google lui fournit une responsabilité citoyenne vis-à-vis de la planète et de ses habitants qui seront toujours là pour le lui rappeler.
Ensuite, montrer du doigt Google comme responsable de la génération de l’équivalent d’un tiers de l’Europe (les plus petites pays les moins pollueurs, bien entendu) n’est que pure démagogie. On oublie ici bien vite la réduction d’émission de CO2 et autre gaz nocif que permet Google au jour le jour. Je préfère envoyer un mail que passer par la Poste et ses voitures/trains/avions autrement plus pollueurs. Je préfère chercher sur des boutiques en ligne plutôt qu’utiliser ma voiture ou même les transports en commun pour flâner de boutique en boutique. Toute la dématérialisation n’est pas qu’une mauvaise chose et Google et ses avancées en sont grandement responsables.
Alors, évidemment, Google n’est pas une entreprise philanthrope. Loin de là. Et ils n’ont aucunement vocation à l’être. C’est avant tout une boite comme une autre qui doit faire plaisir à ses actionnaires tous les jours. Et c’est une très grosse boite avec beaucoup, beaucoup d’actionnaires à contenter. En revanche, et contrairement à beaucoup de boite du même secteur, c’est certainement celle qui fait le plus pour l’environnement. D’accord, du fait de sa taille, il faut souvent leur rappeler leur responsabilité vis-à-vis de la planète. On est d’accord. Mais faisons-le intelligemment. Et cessons cette démagogie outrancière à la mémoire ultra sélective dont le sport préféré est le raccourci débile pour frapper l’opinion.
Google ne nous veut certainement pas que du bien, mais Google ne nous veut certainement pas du mal.
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