Les différentes crises que nous traversons en ce moment ont ou vont changer énormément nos modes de vies. La crise financière nous rend plus attentifs à nos dépenses, la crise environnementale nous apprend à vivre plus en harmonie avec la nature en consommant autrement, tant dans notre assiette qu’au volant.
L’épidémie de la grippe A, qui nous frappe durement en ce moment, nous mangeurs de grenouilles, a aussi bouleversé nos vies de tous les jours. On peut même se demander si ce n’est pas aussi une crise. Un drame naissant outre-atlantique et touchant le monde entier… on appelle bien ça une crise, non ? Quoi qu’il en soit, ce que certains se plaisent à appeler la grippe « Machin Bénin » ne l’est pas tant que ça. Plus de quarante morts en France. Et dans notre pays à fleur de peau, c’est l’escalade aux précautions et aux avertissements. Tous aux abris ! C’est la révolution dans nos vies de tous les jours.
Les sorties de bouches de métro sont devenues dangereusement glissantes du fait de tous ces usagers qui s’empressent d’enduire leurs mains de solution hydro-alcoolisée. Les personnels d’hôpitaux se font vacciner en masse. Les écoles ferment au moindre doute d’infection au grand bonheur des collégiens très prompts à se déclarer fiévreux en ce moment. Notre gouvernement nous rabâche les oreilles avec de nouvelles méthodes pour se laver les mains, manger, se dire bonjour ou se moucher. Dans mon entreprise, au bas des ascenseurs ont été placés des distributeurs à solution hydro-alcoolique et tous les systèmes écologiques de rouleaux de serviettes en tissu dans les toilettes ont été remplacés par un distributeur de feuille de papier et une poubelle dédiée à ouvrir et fermer avec le coude. Par la force des choses, il faut admettre que ce sont de bonnes pratiques sanitaires qui s’insinuent durablement dans les us et coutumes hexagonales.
Mais regardons de plus près les préconisations sanitaires qu’on nous somme de respecter sous peine de mourir dans d’atroces souffrances. Jugez plutôt ces 2 exemples. (Cliquez sur les images pour les agrandir)
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Risques de contact
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Eternuer dans votre manche
Vus ? Bon. D’un côté, on nous classe les manières de saluer par risque de contamination. Très bien. Comme le français ne peut pas s’empêcher de toucher son interlocuteur lorsqu’il le salue (D’où croyez-vous que nous tenons notre réputation de French Lovers ?) autant savoir comment prendre le moins de risque possible. Donc il semblerait que le plus salvateur pour la survie de notre espèce soit de se saluer… en se touchant les coudes. Soit. S’il faut en passer par là pour assurer ma descendance, je le ferai. (D’ailleurs, je suis prêt à passer par d’autres types de contacts pour cet objectif, à vrai dire…). De l’autre côté, et c’est là que tout se complique, on nous préconise d’éternuer dans nos manches au niveau du coude. C’est à n’y rien comprendre ! Un gros atchoum dans ma manche avant de saluer un pote (« Check mon coude, mec !« ) qui, plus tard, fera son atchoum dans sa manche et récupèrera mes microbes. Ah bah bravo, messieurs les préconisateurs sanitaires ! Mettez-vous d’accord, merde ! Et c’est quoi cette manie de tout nous faire faire dorénavant avec nos coudes ? Les fabricants de vêtements, sûrement de mèche, devraient y voir une niche commerciale pour des blousons ou pulls avec coudes auto-nettoyants.
Ce que je pense moi, c’est que tout ça est un complot d’un petit groupe tombé dans l’oubli depuis trop longtemps et qui tente de se refaire une santé : le MRC ! Le Mouvement pour la Réhabilitation des Coudes. C’est évident ! Le coude est le dénominateur commun dans toute cette histoire. Ce mouvement aux méthodes manifestement sournoises lutte depuis toujours pour le retour des coudes à table, milite pour le retour du travail à l’huile de coude, distribue ses prospectus à la sortie des merceries en offrant des dés à coude et c’est dans ce coude à coude avec les gouvernements mondiaux que ces personnes, jouant des coudes dans l’ombre, tentent de nous imposer leurs lois. Qui sait combien de coups fourrés ils gardent sous le coude ?
MAIS POUR QUI SE PRENNENT-ILS ? Vraiment, ces gens-là ne se mouchent pas du coude…
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