Le Petit Singe
Un peu de poésie dans ce monde de brut.
Si un musicien veut composer la musique, je suis preneur.
Le Petit Singe
Fallait bien qu’ça arrive un jour…
Un accident est si vite arrivé.
A risquer de présenter ce tour,
Faut croire qu’on était habitués.
Moi je suis clown-menuisier
Dans un p’tit cirque itinérant.
Moi et mon p’tit singe costumé
Avons un numéro fringuant.
Je suis une poutr’, lui menuisier.
Avec sa scie, il doit me couper.
Mais ce soir, ça a mal tourné :
L’maudit engin s’est enraillé.
Mon ptit ami vient de perdre ses bras.
Le patron nous demande de le r’faire.
Des membres ça r’poussent pas comme ça.
Vraiment, ce cirque ne manque Pinder.
Que va-t-on faire maintenant.
Fini le numéro de menuisier.
Un singe-tronc c’est pas marrant.
C’est sûr ses bras vont lui monkey.
Il ne faut pas abandonner.
On va bien trouver une solution.
Chercher un truc à présenter.
« Regardez-le, qu’il est moignon ! »
Un mois qu’tout ça est arrivé
Et mon p’tit singe est décédé.
Avec ses deux bras amputés
Le pauvre ne pouvait plus manger.
Du coup j’ai changé d’numéro :
Je ne suis plus clown-menuisier.
Je suis encore moins rigolo.
J’vais pas tarder à m’faire virer.
J’ai honte d’en arriver là.
Sans mon p’tit singe, je suis foutu !
Lui n’aurait pas baissé les bras.
Ah bah non ! Il n’en avait plus.
Auteur : Nicolas Demange
En me baladant sur le net, je suis tombé sur un mot totalement inconnu à mon bataillon : callipyge. Utilisé en qualificatif pour Julian Mc Mahon, l’un des deux chirurgiens plastiques de la série Nip/Tuck, je ne parvenais pas à trouver l’étymologie par moi-même. Après une rapide recherche, il se trouve que ce mot provient du Grec kalli- (magnifique) et puge (fesses). La définition est donc « qui a de magnifiques fesses » ! Sympa à replacer dans une conversation entre esthètes. Comme j’aime aller au fond des choses, j’ai accentué mes recherches et suis tombé sur la Vénus Callipyges (ci-contre), statue visible au Jardin des Tuileries et qui affiche un galbe fessier prononcé et dont le personnage semble être fier puisque elle se reluque son propre popotin. Amusant aussi cette chanson de Brassens sur ladite Vénus dont je vous copie/colle les paroles dans la suite et fin de l’article. On en apprend tous les jours un peu plus.