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Résumé du livre FlashForward qui a inspiré la série

20/08/2010 Comments off

FlashFoward annulée par ABC reprise par Starz ?

Alors que la première saison de FlashForward, la série événement d’ABC de 2009, est terminée sans seconde saison commandée et que les fans attendent avec la plus grand impatience les résultats des pourparlers sur le rachat des droits de la série par la chaîne Starz, je vous propose un petit résumé du livre qui a inspiré la série. Attention, la série ne fait que de s’en inspirer et prend pas mal de libertés en introduisant le FBI à la place de scientifiques, en prolongeant la durée du FlashForward de 17 secondes, en réduisant le temps entre le flash foward et le temps présent à 6 mois au lieu de 21 ans dans le roman. Cependant, je vous prévient que la lecture peut se révéler un gros spoiler au cas où la série est effectivement reprise par Starz. Malheureusement, l’ensemble des acteurs du show ont déjà des nouveaux contrats même s’ils disent accepter, le cas échéant, de jouer dans 2 shows simultanément. Pas viable. Mon avis : c’est fini pour FlashFoward, la série. Alors, je vous offre mon résumé du livre de Robert J. Sawyer, paru en 1999, qui est une traduction personnelle en français du résumé de Wikipédia.


Le protagoniste s’appelle Lloyd Simcoe, un expert canadien en physique des particules de 45 ans. Il travaille avec sa fiancée Michiko, qui a une fille, Tamiko. Parmi les autres chercheurs se trouve Theo Procopides qui est aussi leur ami.

L’histoire débute en 2009. Au CERN, le Grand collisionneur de hadrons est utilisé pour une expérience visant à trouver le boson de Higgs. Cette dernière a une conséquence unique : toute la race humaine perd conscience pendant environ deux minutes. Pendant ce laps de temps, quasiment tout le monde a une vision de lui-même dans le futur (environ 21 ans plus tard). Chaque individu voit leur futur au travers des sens de leur futur soi. Ce FlashForward résulte en une multitude de morts et d’accidents impliquant des véhicules, des avions et tout appareil nécessitant un contrôle humain au moment de l’expérience.

Tout le début du livre raconte les suites et les conséquences du flash forward. Parmi ces conséquences, la mort de la fille de Michiko lorsqu’un véhicule incontrôlé a foncé dans son école. Bizarrement, aucun appareil d’enregistrement n’a fonctionné dans le monde présent lors du flash forward. Les bandes ne contiennent que du bruit et les enregistrements dans les studio de télévision sont vierges jusqu’à la fin du flash forward. L’un des personnages interprète cela comme une preuve de vérification de la théorie quantique et de l’influence de l’observateur. Sans la conscience de la race humaine, la « réalité » s’est trouvé dans un état d’indétermination. Au retour de la conscience, la réalité s’est réduite à sa plus simple configuration, celle dans laquelle les objets en mouvement ont continué leur course dans la direction qu’il avaient déjà.

Les morts de plusieurs personnages sont prévisible par le flash forward. Quiconque n’a pas eu de vision est supposé mort dans le futur. Parmi ceux-là, Theo Procopides. Certains rapportent avoir lu des articles sur sa mort dans le futur. Cependant, avec le temps, il semble que les événements du futur ne sont pas prédestinés. Certains, déprimés par la vision de leur propre lamentable futur, décident de se suicider, changeant ainsi ce futur. L’histoire commence à tourner autour d’un meurtre mystérieux, tandis que Theo tente d’empêcher son propre meurtre. Son frère Dimitrios, qui aspirait à devenir écrivain mais qui se vit simple serveur dans un restaurant, fait partie des suicidés.

Au CERN, les scientifiques prévoient de répéter l’essai, mais ce coup-ci en avertissant le monde de l’heure exacte, pour que les gens se préparent. Cependant, aucun flash forward ne se produit. En revanche, le LHC parvient à trouver le boson de Higgs.

Peu après cette découverte, l’énigme du flash forward est résolue. Au même moment où s’est déroulée l’expérience du LHC, une impulsion de neutrinos arrivait des restes de la supernova 1987A. Ces restes ne sont pas une étoile à neutrons mais une étoile à quarks, un corps ultra dense en matière étrange. Les tremblements d’étoile provoque l’émission d’une impulsion de neutrinos à des intervalles imprévisibles. Alors que la date du déroulement du flash forward approche, un satellite est envoyé en orbite proche de Pluton, d’où il est possible d’envoyer des avertissements plusieurs jours en avance avant qu’une nouvelle impulsion de neutrinos ne touche la Terre.  Les neutrinos voyagent moins rapidement que la lumière, puisqu’ils ont une masse et donc un message radio (bien que le livre utilise la notion de « communication plus rapide que la lumière » à base de tachyons) du satellite arrivera sur Terre avant les neutrinos. Le but est de relancer le LHC afin de recréer un autre flash forward.

Pendant ce temps, Theo Procopides découvre le complot d’un fanatique visant à saboter l’expérience, blâmant les équipes du LHC pour la mort de sa femme durant le premier flash forward. Durant la course poursuite au sein des tunnels du LHC, il parvient à arrêter le fanatique et empêchant par la même occasion son propre meurtre.

Il s’avère que l’impulsion de neutrinos arrive le même jour que tout le monde avait vécu durant le tout premier flash forward. Le monde entier s’arrêta de vivre durant ce moment attendu, mais ce coup-ci, personne n’a de vision, à quelques rares exceptions. Simcoe a une vision de lui-même traversant le temps pendant des milliards d’année via une succession de rafales de neutrinos. Sa conscience persistes en différents corps artificiels. Il a la sensation d’une autre personne à ses côtés dans certaines de ces situations.

A la fin de l’événement, un questionnement général se soulève sur la signification de l’absence de vision. Simcoe réalise que l’effet connecte deux périodes de perturbations quantiques se déroulant dans les vies des individus concernés. Comme il n’y aura plus aucun événement dans les vies de tout être humain, personne n’a eu de vision dans ce flash forward, sauf pour ceux qui sont secrètement associé à un programme d’immortalité contrôlé par la même personne que Lloyd voit dans son second flash forward, la personne à ses côtés. En particulier, des lauréats vivants du prix Nobel se voient offrir la chance de participer au programme. Cependant, on ne sait pas trop si Lloyd accepte le traitement ou pas étant donné l’interprétation de « la perte de mémoire » qu’il décrit à sa femme. On comprend que Theo se verra lui-aussi offrir le traitement. Le roman se termine lorsque Theo contacte Michiko dans l’espoir d’une histoire d’amour.


Voilà vous savez tout à présent. Je pense que la série a pour but de reprendre les raisons du bouquin mais en faisant durer le déroulement et en l’américanisant encore plus pour la télévision. Personnellement, j’ai repris le visionnage de la saison 1 mais ne l’ai pas encore finie. Il parait que le cliffhanger de la fin est insupportable lorsqu’on sait que la série n’a pas été renouvelée à la suite des ses mésaventures de staff. Go go go Starz !

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L’Oeuf

02/08/2010 Comments off

Au détour de mes flux RSS, je suis tombé sur un très bon texte original à souhait qui m’a rappelé les Thanatonautes de Werber, un bouquin qui m’avais bien plu à l’époque. Ce texte n’est pas très long et vous devriez prendre 10 minutes pour le lire. La page d’origine est en anglais et je suis donc l’auteur de l’adaptation française qui suit. Si ce texte vous a plus, n’hésitez pas à le partager. Moi, il m’a plu, alors c’est ce que je fais avec vous.

L’Oeuf

De Andy Weir, Adapté de l’anglais par Nicolas Demange.

Tu rentrais chez toi lorsque tu mourus.

C’était un accident de voiture. Pas des plus impressionnants mais néanmoins fatal. Tu laissais derrière toi une femme et deux enfants. Ce fut une mort non douloureuse. Les urgentistes firent leur possible pour te sauver mais en vain. Ton corps était tellement en charpie que tu fis bien de ne pas y rester, crois-moi.

Et c’est à ce moment-là que tu me rencontras.

« Quoi ?… Que s’est-il passé ? », tu demandas, « Où suis-je ? »

« Tu es mort », répondis-je d’une façon très détachée et sans prendre de détours.

« Il y avait un… un camion et il s’est mis à déraper… »

« Ouaip », dis-je.

« Je… Je suis mort ? »

« Ouaip. Mais ne t’en fais pas, tout le monde meurt. », dis-je.

Tu as regardé autour de toi. Il n’y avait rien que le néant. Juste toi et moi. Tu demandas « Où sommes-nous ? Dans l’après-vie ? »

« Plus ou moins », dis-je.

« Tu es Dieu ? »

« Ouaip, »  répondis-je, « Je suis Dieu. »

« Mes enfants… ma femme », tu dis.

« Que leur veux-tu ? »

« Ils vont s’en sortir ? »

« Voilà ce que j’aime,  » dis-je. « Tu viens de mourir et ce qui te préoccupe le plus, c’est ta famille. C’est vraiment bien tout ça. »

Tu me regardas avec fascination. A tes yeux, je n’avais rien d’un Dieu. Je ressemblais à n’importe quel homme. Ou même à une femme. Peut-être une vague image d’autorité. Plus comme un professeur de français  que comme le tout puissant, en tout cas.

« Ne t’en fais pas,  » repris-je. « Ils vont très bien s’en sortir. Tes enfants se souviendront de toi comme d’un homme parfait en tout point. Ils n’ont pas eu le temps de développer un quelconque mépris envers toi. Ta femme pleurera extérieurement, mais se sentira secrètement soulagée. Pour être franc, ton mariage s’effondrait. Si ça peut te consoler, elle se sentira coupable de se sentir soulagée.

« Oh,  » tu dis. « Et que va-t-il se passer à présent ? Je vais au paradis ou en enfer ou un truc dans ce genre ? »

« Ni l’un ni l’autre » dis-je. « Tu vas être réincarné. »

« Ah,  » tu dis. « Donc les Hindouistes avaient raison. »

« Toutes les religions ont raison à leur manière. » répondis-je. « Marche avec moi. »

Tu me suivis tandis que nous arpentions le vide. « Où va-t-on ? »

« Nulle part en particulier », dis-je « C’est juste sympa de marcher en parlant. »

« A quoi bon, alors ? » tu repris. « A ma renaissance, mon ardoise sera simplement effacée, c’est ça ? Un bébé. Donc toutes mes expériences et tout ce que j’ai vécu dans cette vie n’aura aucune importance. »

« Pas du tout ! » dis-je. « Tu gardes en toi toutes les expériences et les connaissances de tes vies passées. Tu ne t’en souviens simplement pas pour le moment. »

Je m’arrêtai de marcher et te pris par les épaules. « Ton âme est plus magnifique, plus belle et plus gigantesque que tu ne peux l’imaginer. Un esprit humain ne peut contenir qu’une minuscule fraction de ce que tu es. C’est comme plonger un doigt dans un verre d’eau pour voir si elle est chaude ou froide. Tu ne mets qu’une infime partie de toi dans ton vaisseau et quand tu le ramènes, tu t’enrichis de toutes les expériences vécues. »

« Tu étais dans un humain les 48 dernières années. Donc tu n’as pas encore eu le temps de te détendre et de sentir le reste de ton immense conscience. Si on demeure ici assez longtemps, tu commenceras à te souvenir de tout. Mais il n’y a aucun intérêt à faire cela entre chaque vie. »

« Combien de fois ai-je été réincarné, alors ? »

« Oh, plein de fois. Vraiment beaucoup de fois. Et en une multitude de vies différentes. » dis-je. « Dans ta vie à venir, tu vas être une jeune paysanne chinoise en 540 avant JC. »

« Attendez… Quoi ? » tu bégayas. « Vous me renvoyez dans le passé ? »

« Eh bien, techniquement, oui. Le temps, comme tu le connais, n’existe que dans ton univers. Les choses sont différentes là d’où je viens. »

« D’où viens-tu ? » tu demandas.

« Bien sûr. » expliquai-je. « Je viens d’autre part. De quelque part d’autre. Et il y en a plein d’autres comme moi. Je sais que tu aimerais savoir comment ça se passe ici, mais honnêtement, tu ne comprendrais pas. »

« Oh », tu dis, un peu abattu. « Mais attendez un peu. Si je suis réincarné dans un autre point du temps, j’ai pu interagir avec moi-même à des moments. »

« Bien sûr. Cela arrive tout le temps. Et comme chaque vie n’est consciente que de sa ligne temporelle, tu ne t’en rends même pas compte quand cela arrive. »

« Alors, quel est l’intérêt de tout ça ? »

« Sérieusement ? » demandai-je. « Tu me demandes sérieusement quel est le sens de la vie ? Ca fait pas un peu stéréotype ? »

« C’est une question raisonnable. » tu insistas.

Je te regardai dans les yeux. « Le sens de la vie, la raison pour laquelle j’ai créé tout cet univers : c’est pour que tu mûrisses. »

« Vous voulez dire l’humanité ? Vous désirez que nous mûrissions. »

« Non. Juste toi. J’ai créé cet univers entier rien que pour toi. A chaque nouvelle vie, tu grandis et mûris et deviens un plus grand et un meilleur esprit.  »

« Que pour moi ? Et tous les autres ? »

« Il n’y a pas d’autres. » dis-je, « Dans cet univers, il n’y a que toi et moi. »

Tu me fixas d’un air ébahi. « Mais tous les gens sur Terre… »

« Ils sont tous toi. Différentes incarnations de toi. »

« Attendez. Je suis tout le monde ! »

« Tu commences à comprendre, maintenant. » te dis-je en te donnant une tape dans le dos.

« Je suis tout être humain qui a jamais vécu ? »

« Et ne vivra jamais, oui. »

« Je suis Abraham Lincoln ? »

« Et tu es aussi John Wilkes Booth,  » ajoutai-je.

« Je suis Hitler ? » tu t’exclamas, horrifié.

« Et tu es les millions de gens qu’il a tués. »

« Je suis Jésus ? »

« Et tu es tous ceux qu’ils l’ont suivi. »

Tu tombas silencieusement.

« Chaque fois que tu persécutais quelqu’un,  » dis-je, « c’est toi-même que tu persécutais. Chaque acte de bonté que tu as réalisé, c’est à toi que tu l’as fait. Chaque moment heureux ou malheureux vécu par un homme a été, ou sera, vécu par toi. »

Tu réfléchis un long moment.

« Pourquoi ? », me demandas-tu, « Pourquoi faire tout cela ? »

« Parce qu’un jour, tu deviendras comme moi. Car c’est ce que tu es. Tu es l’un des miens. Tu es mon enfant. »

« Wow,  » tu dis, « Tu veux dire que je suis un Dieu ? »

« Non. Pas encore. Tu n’es qu’un fœtus. Tu grandis encore. Quand tu auras vécu toutes les vies humaines à travers le temps, tu auras grandi assez pour naitre. »

« Donc, l’univers entier », tu dis, « n’est rien que… »

« Un œuf. « , répondis-je, « Il est maintenant temps que tu partes pour ta nouvelle vie. »

Et je t’envoyai sur ton chemin.

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