Saw
ou comment faire passer le marquis de Sade pour un enfant de choeur.
<em>Billet rédigé par SylK<br /> <br /></em>
Saw
SYNOPSIS
Deux hommes se réveillent enchaînés au mur d’une salle de bains. Ils ignorent où ils sont et ne se connaissent pas. Ils savent juste que l’un doit absolument tuer l’autre, sinon dans moins de huit heures, ils seront exécutés tous les deux…
Avec un tel synopsis et une affiche aussi glauque, il était certain que Saw n’allait pas être un film stylé Bisounours avec « les ptis chien woof woof, les ptis oiseaux cuicui et les ptites abeilles bizz bizz ». Hé ben le mot est faible. On est de suite plongé dans le malsain, dans le genre de décors dans lesquels on aimerait pas se trouver, à la fois pesant et étouffant. De plus, exit la suggestion, et vive l’image. Certaines particulièrement gores, qui au lieu de nous permettre de prendre un peu de distance du fait qu’elles sont totalement irréalistes (genre Bad Taste, avis aux connaisseurs 🙂 🙂 :)) continuent de nous plonger dans cet univers où on excuse volontiers une personne en train de vomir à coté de nous. Ajoutons à cela un scénario des plus machiavélique qui laisserait penser que le méchant de Seven manque un peu d’imagination, on obtient Saw, dont je soupçonne le scénariste d’avoir un sérieux grain.
Un bémol pourrait être mis sur le fait que le jeu d’acteurs est relativement pauvre, si ce n’est Cari Elwes dans le rôle du docteur, ou Leigh Whannell qui se transcande un peu sur la fin, mais sinon on est limite dans le série B, même Danny Glover. Mais à vrai dire, ce n’est pas bien grave, parce que l’ambiance dans laquelle on est plongé et la succession des évènements fait que l’on reste scotché (ou alors c’est qu’on est déjà parti).
Donc âmes sensibles abstenez vous, les autres évitez d’y aller seuls, et de rentrer seuls après !