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Et hop, un autre bouquin d’absorbé. Sur le conseil de deux amis, Mouloud, un ingénieur rugbyman et Laurent, mon coiffeur écrivain, deux personnes de très bon goût, je fis doncl ‘acquisition dudit livre sans une once de peur de déception. Et en effet, quel délice !

Le Parfum, c’est l’histoire avant tout d’un meurtrier. D’un gamin qui n’aurait pas dû voir le jour, que certains croient engendré par le Diable en personne, que personne ne cotoie tel un pestiféré. Mais une chose que personne ne sait à son sujet c’est que Jean-Baptiste Grenouille n’a pas d’odeur corporelle. De surcroît, le jeune homme est doté d’un odorat miraculeux qui lui permet de sentir les choses comme personne. Fort de ce pouvoir, il se met en quête de conquérir le monde.

J’ai adoré ce chef d’oeuvre. Chaque page a réellement son parfum, chaque endroit est décrit olfactivement, chaque chapitre vit, respire. La qualité de la transcription de l’Allemand au Français est prodigieuse car elle n’en dégrade en rien l’essence de la plume de Süskind. Dans ce monde de senteurs, on voit évoluer un homme hors du commun, qui découvre son environnement, les hommes, les objets qui l’entourent au travers, lui par son odorat et nous par les yeux. Cette communion des sens inégalée n’est qu’une part de l’enchantement. Le livre est en plus doté d’une histoire. Une vraie histoire. Que l’on suit du début à la fin avec un amour retrouvé des mots. Qu’il est bon de relire de nouveau le Français comme il devrait être parlé et écrit. L’histoire d’un des plus grands meurtriers en série qui en devient horriblement attachant par le talent d’un grand auteur. On découvre, de plus, le monde singulier des odeurs, des parfums (manufacturés ou non) et donc de notre Terre car chaque élément à sa propre odeur.
Un bémol, tout de même, une fin assez saugrenue qui m’a déçue moi mais qui plaira à d’autres.

Je ne peux donc que recommander ce livre qui restera longtemps comme l’une des fiertés de ma bibliothèque personnelle. Merci Laurent ! Merci Mouloud !