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Archives pour la catégorie ‘Le Coin d’Alconis’

Signification des paroles d’"Une saison de trop" de Tryo

28/07/2009 un commentaire

Tryo une saison de trop Ceux qui me connaissent sont souvent agacés par une manie personnelle que j’ai : la power song. Expression piquée à mon ami Vins qui signifie LA chanson du moment que l’on adore écouter en boucle. Bon, le seul problème c’est que, non content de l’écouter en boucle, je la chante à tout bout de champ. Du coup, mes collègues, amis et tout mon entourage apprennent petit à petit les paroles avec moi.

Dernièrement, j’étais dans une grosse période Tryo et notamment leur dernier album « Ce que l’on sème » (qui doit être celui qui a tourné le plus dans la voiture, d’ailleurs…). J’ai appris à adorer Tryo. C’est un des groupes français le plus musical que je connaisse. J’entends par là que peu de groupes parviennent à composer des mélodies si abouties, si entraînantes. « Tu parles c’est du reggae. Ca ressemble à toutes les chansons de reggae. » Faux. Chez Tryo, vous avez toujours des petits riffs de guitare discrets et bien posés en arrière-plan et surtout une mélodie pour le chant excellente, vibrante et rythmée. Je reproche à Tryo en revanche de tomber un peu trop facilement dans les paroles du genre « la guerre c’est pas bien, la mort c’est pas beau et les politiciens c’est tous des pas gentils ». Mais certaines chansons me font mentir.

J’en viens donc à l’une de mes dernières power song : « Une saison de trop » issue du dernier album de Tryo. Voilà à mon sens une chanson parfaite qui me suivra toute ma vie. L’une de celles dont la musicalité m’inspire et me transporte à chaque écoute. L’une de celles qui me vient en tête naturellement (à l’instar de « Serre-moi » de Tryo aussi) lorsque, d’humeur chantante, je cherche un air à chanter à tue-tête sous ma douche. « Une saison de trop » allie non seulement l’une des mélodies qui me parle le plus de l’album (suivie de près par « El dulce de leche »), mais incontestablement l’un des plus beaux textes de Tryo depuis sa création.

Voici les paroles de la chanson retranscrite ici à l’oreille :

Tryo – Une Saison de Trop

Elle a laissé juste un cil
Sur sa joue et c’est pour qu’il
La regarde encore une fois
Comme elle a plissé des yeux
Il a deviné son voeu
C’est le même a chaque fois
Un voyage

Et des ballons sur le rivages
Un râteau, une pelle et un seau
Un enfant sur le dos
Comme il peine
A offrir un prince à la reine
La belle quittera le château
Elle partira bientôt

Comme il n’ose pas lui dire
Tout finit dans un soupir
C’est le même à chaque fois
Et comme il fallait un geste
Il est pour celui qui reste
Glissera entre ses doigts

Et elle file
Vers une romance, un exil
Cherchera toujours le repos
Un enfant sur le dos
Elle voyage
Osera-t-il prendre le large
Son corsaire ou son hidalgo
Qu’elle aimera bientôt

Que la vie lui pardonne
Vers la fin de l’automne
De suivre les oiseaux
Et de semer les hommes
De redouter en somme
Une saison de trop

Se réveillent les caresses
Sous l’orage et les averses
Quand le beau temps reviendra
Elle retrouvera le fil
Et le printemps sur son île
Qu’un autre partagera

Elle voyage
Et les cris d’enfants sur la plage
Trouveront enfin pour écho
Un enfant sur son dos
Le temps passe
Le vent frissonne
L’hiver menace
Mais son corsaire, son hidalgo
Arrivera bientôt

Que la vie lui pardonne
Vers la fin de l’automne
De suivre les oiseaux
Et de semer les hommes
De redouter en somme
Une saison de trop

Aux premières écoutes, on parvient difficilement à trouver directement le thème de la chanson. Mais, à force d’écoutes assidues, je suis arrivé à être quasiment sûr de moi : cette chanson parle de la ménopause. Oui, oui. Vous avez bien lu ! Tryo est parvenu à faire une chanson aussi belle sur un sujet aussi… incongru que loin de la poésie. Et pourtant… Analysons la chanson strophe par strophe et même ver par ver.

Strophe 1

On imagine une femme et un homme dans un lit. La femme partage sa vie avec lui depuis un bon moment. Mais elle n’a qu’une idée en tête avoir un enfant. Et cela devient très pressant : la femme commence à arriver à un âge certain. La ménopause menace même. Aussi, elle multiplie les signes envers son compagnon qui lui ne se sent pas près encore. Dans la première strophe, Tryo raconte l’un de ces signes. En France, lorsque quelqu’un a un cil sur la joue et quelqu’un d’autre le lui fait remarquer, on lui dit de l’enlever en faisant un vœu. C’est une tradition très lointaine et très répandue. Sauf que là, la femme a fait exprès de laisser un cil pour qu’il lui dise « Fais un vœu ». Sauf qu’il connait son vœu « c’est le même à chaque fois ». Avoir un enfant.

Strophe 2

La deuxième strophe décrit clairement le vœu de la femme en question : avoir un enfant. Marcher avec lui sur une plage, le regarder jouer et rire dans le sable. Sauf que l’on apprend aussi clairement que l’homme avec qui elle est ne veut pas s’engager dans le chemin de la paternité et lui offrir ce qu’elle désire le plus au monde. Alors, comme à chaque fois qu’un homme « peine à lui offrir son petit prince », elle va être obligée de partir, prenant à la fois le risque d’attendre trop et saisissant un même temps une nouvelle chance de trouver celui qui lui fera un enfant. Car le temps presse, elle ne peut plus se permettre de rester avec un homme et attendre patiemment qu’il se décide à assumer. Alors, « Elle partira bientot ».

Strophe 3

Comme à chaque fois qu’elle lui fait signe qu’il faudrait qu’il se décide, il ne répond pas ou soupire silencieusement. Devant un tel silence, elle est contrainte de partir, de le quitter. Ses doigts qui « glisseront entre ses doigts » à lui, sont ceux de la femme qui s’en va vers son dilemme personnel énoncé plus haut : prendre le pari de trouver un autre homme en risquant de finalement finir seule, en « exil ». Mais elle ira jusqu’au bout, quoi qu’il lui en coûte. Elle « ne trouvera le repos », qu’une fois « l’enfant sur son dos ». Et il est où, lui ? Il attend quoi son héros qui viendra la délivrer de son calvaire ? Qu’attend-il pour « prendre le large » ? En tout cas, elle l’attend et c’est lui qu’elle « aimera bientôt ».

Refrain

Alors bien sûr, aller d’hommes en hommes parce qu’ils sont lâches, ne donne pas une très belle image d’elle. C’est même contraire à la bienséance et elle devrait attendre patiemment sans les brusquer. Mais il faut la comprendre, lui « pardonner » de s’en aller (« suivre les oiseaux »), car à son âge avancé, la prochaine saison sera peut-être la saison de trop, scellant sa solitude et sa tristesse infinie de n’avoir pu donner la vie. L’analogie avec les saisons est forte dans la chanson : le printemps signifie le renouveau, la naissance ; l’été sont les beaux jours ; l’automne annonce l’arrivée du temps dur et fatidique de l’hiver. Elle fuit l’hiver comme les oiseaux migrateurs courant chercher la chaleur des pays méridionaux. Elle fuit, elle, à la recherche de la chaleur de celui qui lui offrira son enfant.

Strophe 4

Les « orages et les averses » de l’automne balaient le chemin de sa quête du père de son enfant. L’hiver est proche et il faut que « les caresses se réveillent ». Là, c’est juste un mauvais moment à passer. Mais elle garde confiance et la foi. Elle s’imagine tellement heureuse sur son île, son paradis qu’elle cherche désespérément, avec son enfant et son homme au printemps prochain, « quand le beau temps reviendra ».

Strophe 5

En attendant, elle « voyage », va d’homme en homme, cherchant le bon avec qui elle partagera son île sus-citée. L' »hiver menace » toujours, mais elle garde la foi. Elle va le trouver son sauveur ! Celui qui va oser, qui n’aura pas peur de se jeter à l’eau ! Son « corsaire », son « hidalgo », qui « arrivera » et qu’elle « aimera bientôt ».

Je pense être à peu près sûr de cette analyse mais bon, on ne sait jamais. Je peux m’être trompé. Si Christophe Mali passe par là, tu confirmes ? Quoi qu’il en soit, si vous cherchez un petit moment de douceur en période de mélancolie passagère, laissez-vous bercer par « Une saison de trop » de Tryo. Un nectar de chanson qui vous redonnera le sourire. Power song spotted!

Ahhhh on est bien !

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Le coup de pub de Sliimy sur Twitter ! Merci Britney…

22/07/2009 Comments off

Sliimy (enfin surtout le service comm’ de son label) vient de répondre à ceux qui se demandent à quoi peut bien servir Twitter.

En effet, le petit chanteur français bien de chez nous au look et à la voix si particuliers vient de lancer un buzz planétaire via Twitter. Voici ce qu’a publié Britney Spears sur son Twitter perso ce matin :

Coup de pub sur Twitter de Sliimy via le compte de Britney

Simple, efficace et tellement pas cher. Que se passe-t-il après ? La machine Twitter se met en marche. Le compte de Britney est suivi par pas moins de 2,526,824 personnes dans le monde, dont la majorité n’a encore jamais entendu parler (ou chanter) de Sliimy (vous non plus ?). Des millions d’américains s’empressent de cliquer sur le lien posté par Britney menant à une vidéo Youtube d’une reprise de Womanizer par Sliimy, le chanteur français. Bing! Tout le monde se demande qui il est, d’où il vient, s’il mange des grenouilles… Inévitablement, « Sliimy » devient un top trend, achevant ainsi le coup de pub monstre habilement mené par les maisons de disque de Sliimy et Britney. Un « top trend » est un thème, un mot « tendance » le plus utilisé par les utilisateurs de Twitter, ceci en temps réel ! Ces trends, du fait de leur parfait exposition, sont repris après par différents services partout sur le web. C’est un buzz planétaire !

Une façon moderne, intelligente et rapide de pénétrer le marché américain : on se sert d’une star bien implantée pour promouvoir un parfait inconnu. Sliimy parviendra-t-il à devenir une star aux Etats-Unis ? Le buzz actuel deviendra-t-il un phénomène adopté par nos amis d’outre-atlantique. C’est tout ce qu’on souhaite à notre compatriote stéphanois.

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Fête de la musique 2009 : D-Mos à La Bonne Cave !

02/06/2009 Comments off

Cette année, la fête de la musique tombe un dimanche. En effet, le 21 juin prochain, il vous faudra choisir le quartier dans lequel égarer vos oreilles. Pas facile de choisir. J’ai donc un bon plan pour vous !

D-Mos en concert pour la fête de la musique 2009

Je vous présente D-Mos. A la frontière du rock progressif et alternatif, D-Mos c’est 4 musiciens de talents qui vous offriront un double set de compositions de leur cru et quelques covers à leur sauce. Leurs inspirations ? Pixies, Muse, Noir Désir, Radiohead et j’en passe. Vous retrouverez leurs riffs de guitare saignant la rythmique énergique de la batterie sur une ligne de basse qui vous restera en tête pendant des jours suivant le concert. La voix de la chanteuse ne vous quittera plus et vous vous surprendrez à fredonner l’air de Wiggy Song (« Aaaaaaah, c’est sûr c’est pas triste !! ») en rentrant chez vous après une belle soirée un peu arrosée.

C’est gratuit, c’est du bon, c’est une ambiance assurée et 2 autres groupes programmés. La Butte aux Cailles bouge déjà pas mal en temps normal ? Attendez qu’elle réagisse au son de D-Mos ! Ne pas oublier le lieu, La Bonne Cave, qui affiche une carte de cocktails et de rhums à en contenter plus d’un.

Donc, le rendez-vous est pris ? Moi, j’y serai. Venez nombreux, faites passer le mot. En attendant, écoutez quelques unes de leurs compos sur leur My Space : http://www.myspace.com/dmosrock !

D-Mos donc passera le 21 Juin 2009, au bar La Bonne Cave (11, rue de l’esperance, Paris, Ile-de-France 75013) à partir de 19h.

P.S : Ouais et Sly, le bassiste, c’est un de mes meilleurs potes, donc c’est le meilleur ! Na !

Ed ou ne pas ED, quelle est la prononciation ?

26/05/2009 Comments off

Ed, l'épicier discountL’objet de mon insomnie : pourquoi doit-on prononcer le nom des magasins Ed, « eu-dé » (comme dans la publicité) et non pas « ède » (comme dans le logo) ?

Propriété du groupe Carrefour, la chaine de magasin discount Ed renferme, dans sa communication, une incohérence de taille. Ed veut dire « Europa Discount ». Alors pourquoi ne l’écrit-on pas comme un sigle correct français, c’est-à-dire : « E.D. » ? (Oui, normalement, on garde toujours les « . » entre chaque lettre) Selon la prononciation « eu-dé », Ed est un sigle, mais selon son écriture (une majuscule suivie d’une minuscule), Ed est un acronyme.

Du coup, je me suis tapé la totalité de l’historique des magasins pour revenir aux sources. A l’origine, le nom des magasins était exactement « Ed, l’épicier discount » (SCOUNT !). Si l’on regarde de plus près ce nom, on se rend compte que c’est déjà bien un acronyme mais on peut y voir aussi une personnification avec « Ed » qui s’apparente à un surnom donné à l’épicier en question, comme « Edouard, Eddy, Edmond ». L’épicier discount avait une âme à l’époque. On l’imaginait heureux, batifolant dans les rayons de son épicerie, jonglant avec des tomates et autres laitues du terroir. Malheureusement, son histoire va se gâter. Je vous épargne plusieurs péripéties palpitantes de l’histoire de la chaine de magasins pour arriver en 2000, où Carrefour décide d’abandonner les enseignes « Ed l’épicier » et « Ed – Europa Discount » au profit de l’enseigne « Ed, le marché discount ».

Il est donc possible que, suite aux multiples renommages, rachats, fusions, notre bon vieux Ed ait perdu toute humanité supposée au profit d’un vulgaire acronyme sans saveur. Adieu notre petit Ed, debout derrière son comptoir avec sa moustache fraichement taillée, travaillant au bonheur des familles. Quelle tristesse !

D’ailleurs, le nom chinois de Carrefour a été transcrit à partir de la prononciation française, qui signifie « Bonheur de la famille ». Tout est lié ! Rest in peace, Ed.

Ed, l'épicier discount triste

Ed, l’épicier tout triste… (© Marseille-images.com)

The Resistance, le prochain album de Muse

25/05/2009 Comments off

Mon groupe préféré vient de confirmer le nom de son prochain album qui devrait sortir en septembre 2009. Ce sera donc The Resistance. On connait de plus le titre d’un des morceaux qui y figurera, à savoir « United States of Eurasia ». Comme on le sait depuis un moment, ce 5ème album studio de Muse marquera un nouveau tournant dans le parcours musical des 3 anglais puisqu’il est annoncé comme « symphonique » avec des orchestrations magistrales et un morceau de 15 minutes appelé The Symphonic Monster par le charismatique auteur-compositeur-guitariste-pianiste-chanteur du groupe, Matthew Bellamy. La participation de grands violonistes appuie cette hypothèse. Pour mémoire, le dernier album studio en date Black Holes and Revelations est sorti été 2006. La tournée de promotion devrait débuter dès la sortie de l’album.

Matthew Bellamy compose The Resistance

Matthew Bellamy, composant un morceau de The Resistance.
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Passage du flux RSS sous Feedburner

03/04/2009 Comments off

Un petit message pour inviter les abonnés à ce flux RSS à modifier leur souscription en utilisant dorénavant l’adresse du fil RSS suivante :

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Florence Foresti est de retour !

09/03/2009 Comments off

A partir de mai prochain, Florence Foresti commencera une tournée en France pour rôder son nouveau spectacle qui se tiendra à partir de Septembre 2009 à Paris, au Théâtre Palace. Intitulé « FF is a MF » pour « Florence Foresti is a MotherFucker » (je vous ferai grâce de la traduction, cette fois-ci), le nouveau spectacle sera joué bien évidemment à Lyon en premier, ville d’où est originaire l’humoriste française. Et ce seront ensuite pas moins de 70 représentations parisiennes qui concluront cette nouvelle tournée 2009. Personnellement, j’ai déjà réservé mes places pour moi et mes amis. Dépêchez-vous, il n’y en aura pas pour tout le monde !

Florence Foresti is a Mother Fucker

World Builder : magnifique court !

05/03/2009 Comments off

Il aura fallu une journée de tournage et 2 ans de post-production à l’artiste Bruce Branit pour achever ce magnifique court-métrage empreint de poésie. Cette œuvre, récompensée, raconte l’histoire d’un homme qui construit un monde holographique en 3D pour la femme qu’il aime.

Pour les connaisseurs de logiciel de modélisation 3D (3DS, Maya), on retrouve les outils de base mais utilisés de manière futuriste. Un pure moment de plaisir.

L’ouverture des Oscars 2009 par Hugh Jackman sous-titrée en français

27/02/2009 Comments off

Voici pour votre plus grand plaisir, la version sous-titrée en français et/ou anglais de la cérémonie d’ouverture des Oscars 2009 présentée par Hugh Jackman. Les sous-titres ont été entièrement réalisés par votre serviteur. Un bon moment à passer quand on comprend tout.

Si les sous-titres ne s’affichent pas, il vous suffit de cliquer sur le bouton « MENU » en bas à droite de la vidéo et de cocher « sous-titres fr », pour activer les sous-titres français, ou « sous-titres en », pour activer les sous-titres anglais.

Le Top 10 des collections de récréation

03/06/2008 Comments off

Faisons appel aux souvenirs d’une certaine génération. Ma génération. Celle qui a passé son école primaire fin des années 80, début des années 90. C’était une époque que les plus jeunes ne connaissent pas. Les Minikeums prenaient la relève du Club Dorothée ; on jouait des heures entières sur la toute première GameBoy grise avec 4 piles et 3 couleurs avant de regarder le Bébête Show ; on achetait des « couilles de mammouths » et des pétards Bison ; la radio passait Technotronic et Benny B ; l’URSS, Kurt Cobain et les Raiders (maintenant appelés Twix) étaient encore vivants ; on ne résistait pas à l’appel de Banga ; on collectionnait les jouets des paquets de céréales, des Kinder Surprise ou les lucioles fluorescentes des paquets de lessive. On collectionnait pas mal de choses.

A cette époque, les collections étaient un vrai phénomène dans les cours de récréation. Les échanges, les jeux, les bagarres. Tout était bon pour compléter sa collection personnelle qui changeait d’année en année. Je vous propose de vous replonger dans ces collections qui ont vidé nos tirelires, ruiné nos parents mais rempli nos mémoires de bons moments. Voici mon Top 10 des Collections de Cour de Récréation de mon époque.

majorettes

Les collections de Majorette, produites par Smoby, ne touchaient en fait qu’un certain type de famille : celle dont le papa était fan de voiture. Du coup, le papa essayait d’initier son fiston aux joies des bolides à 4 roues en achetant régulièrement des voitures miniatures. De la Peugeot 205 GTI vainqueur du dernier Rallye à la Citroën 2 CV qui a ramené grand-père d’Algérie, elles se sont entassées sur de grandes étagères dormant aujourd’hui dans un grenier… Et c’est Papa qui y jouait le plus !

cartes magic

Ouf ! J’ai personnellement échappé à cette mode. Je dis « ouf » car les cartes Magic, dans mon milieu qu’est celui de l’informatique, sont quand même l’apanage des vrais geeks pure souche, inséparables de leurs mangas. Gagnées au péril de gnomes et d’autres monstres à 8 têtes, les cartes Magic étaient et sont encore l’une des collections les plus fournies à base de cartes. Bon, personnellement, c’était pas mon truc du tout alors je les place en queue de peloton.

tee shirt waikiki

A l’époque, il y avait une mode vestimentaire. La bataille entre les Nike Air, Adidas Torsion et Reebok Pump faisait rage. Et attention, pas de contrefaçons, il fallait que les parents se ruinent ! Et tout le monde avait au moins un t-shirt LC Waïkiki dans son armoire. Mais, oui. Celui avec un singe qui sort de son cercle jaune dessus. Ils se portaient larges et en toute occasion. Je sais, c’est pas vraiment une collection mais on se contentait rarement d’un seul exemplaire, vu qu’on le portait tout le temps.

Les crados

Vous avez sûrement entendu parler des Degueulos, Animos, Gravos, Crevos, Dechiros, Craignos, Lardos. Ce sont les différentes déclinaisons ou familles de Crados, ces charmants enfants qui illustraient des cartes à collectionner. Chaque gamin aux mœurs scabreuses portait un nom formant un jeu de mot pourri : mauvaise HELENE, GUSTAVE la bave, JEAN-LOUIS dégueulis, GEO gerbetou et la fameuse… LAETITIA pudébras. Et ouais… Vous pouvez lever les yeux au ciel. Il n’empêche que ça circulait à la récré, au grand dam des parents qui trouvaient ça ridicule. Ils avaient pas tout à fait tort…

billes de cartouches d'encre

Ah ! Voilà une collection que j’ai faite. Voilà une collection qu’elle est bien débile, aussi. Dans nos trousses d’écoliers modèles, on trouvait nos premiers stylos-plume et les cartouches d’encre idoines (…qu’on avait jamais et qu’on demandait toujours au voisin de derrière). Jusqu’alors, quand notre cartouche d’encre était vide, on se contentait de la jeter dans la poubelle dès que le prof’ avait le dos tourné. Mais, une mode avait percé : celle des lances-boulettes confectionnés à l’aide d’un effaceur vidé, d’un pinceau pour pousser, d’un bout de stylo-bille coupé et… d’une demi cartouche d’encre vide. Et c’est ce dernier ingrédient qui a donné lieu à la collection des billes de cartouches d’encre, celle qui bloque la sortie d’encre et qui reste seule une fois la cartouche vide. Elles s’entassent inlassablement dans notre trousse jusqu’à ce qu’un jour, astucieusement poussée dans le vide par la règle de votre voisin hilare, la-dite trousse s’explose par terre, répandant les centaines de billes inutiles dans toute la classe. Les cartouches volantes ont aussi fortement contribué à l’essor de cette collection : on coupe une cartouche (quasi vide) en deux, on fait 4 entailles au bas, on passe deux petites bandes de papier et on met une boule de colle de notre tube UHU à l’autre bout de la cartouche et on la colle au plafond juste au-dessus de Michael sur qui les dernières gouttes d’encre s’écrasent sans qu’il sache d’où ça vient. Ahhhh ! C’était le bon temps…

Les légos

Les Légos sont la collection approuvée par les parents. Par les miens, en tout cas. J’avais des tonneaux et des caisses pleins de petits cubes. J’étais le roi des constructions à la garderie où on se battait pour avoir les rares plaques, socles de tout vaisseau spatial. De la station lunaire au TGV en passant par la grande mansion, les boites de Légo ne manquaient pas et tout le monde a un jour reçu à Noël sa boite. Les parents encourageaient la pratique des Légos car cela développait pas mal de compétences. En effet, en se faisant les dents sur les fiches de montages Légo, on sait, 10 après, monter ses premiers meubles Ikéa. Tout est lié dans la vie !

Les pin's

J’ai hésité sur la place des Pin’s dans ce classement. Ils devaient forcément y apparaître, mais cette mode était plus générale et touchait autant les cours de récréation que les bureaux des fonctionnaires. On a tous quelqu’un dans la famille qui avait confectionné son propre cadre sur lequel il accrochait fièrement sa collection de Pin’s, ces petites broches destinées à être épinglées sur le revers d’une veste. A l’instar de ceux qui collectionnent les magnets à frigo des boites de cordons bleus, les collectionneurs de Pin’s s’affichaient partout à l’époque et s’échangeaient les Pin’s les plus rares ou les plus communs. Aujourd’hui, des irréductibles s’en échangent encore, mais, bizarrement, ils s’affichent moins.

Les pog's

Je vous entend déjà rouspéter. « Comment tu peux mettre les Pog’s devant les Pin’s ? » Je sais bien que les Pog’s sont apparus à la suite du succès des Pin’s. Mais, je le mets devant pour son caractère novateur et le côté cour de récré. Les broches existent depuis belle lurette. Les Pog’s, c’était nouveau. Achetés par lot de 6 ou plus, ces petits ronds de cartons étaient purement destinés aux cours de récréation. C’est le produit ciblé par excellence. La production était peu onéreuse, les déclinaisons infinies et il y avait autant de modes de jeux que de collectionneurs. Les Pog’s eurent un succès fulgurant mais éphémère. Les contrefaçons étaient légion, faisant perdre la valeur aux vrais Pog’s. Une collection sans valeurs ne tient pas. R.I.P. Pog’s mania.

Les images panini

A la deuxième place de ce classement, j’ai choisi les images Panini. Les vraies, les belles, les géniales images Panini. Destinées à peupler les albums éponymes, ces petites images autocollantes resteront dans toutes les mémoires des garçons et filles de ma génération. Elles avaient tout pour plaire aux collectionneurs en herbe : le degré de rareté (avec les cartes brillantes ou les éditions limitées), des déclinaisons par milliers (Stars de Football, de NBA, les Tortues Ninja, Denver, X-Files, Dragon Ball Z etc.), le format transportable (… et surtout abîmable). On y jouait tout le temps pour gagner les images qui nous manquaient. On mettait en jeu 5 cartes d’une famille contre LA carte d’une autre. Personnellement, j’étais très fort au lancé (IM-BAT-TA-BLE) et au retourné d’image avec la paume de la main. Les albums restent aujourd’hui des témoins de notre enfance et ravivent chez ceux qui les ont conservés, des souvenirs de récré inoubliables.

Les billes

La première place revient bien évidemment aux billes. Elles ont traversé les âges. Nos parents, nos grands-parents y ont joué. Peut-être n’ont-ils pas connu les calots, billes chinoises et autre boulards, mais les billes restent un point de rencontre de différentes générations. A la table familiale du dimanche midi, Papi, Papa et même la cousine racontent comment ils y jouaient. C’est le jeu des cours de récréation par excellence avec tant de façons d’y jouer, tant de couleurs et de formes. Les possibilités sont infinies. Ce sont des rencontres, des déceptions, des bagarres, des victoires. C’est le souvenir de la rugosité du bitume sous les doigts avant de taper la bille qu’on va perdre d’ici quelques secondes à cause de cette foutue bouche d’égout.

Jamais un écolier n’était à billes pareilles avec un autre, et dès que la sonnerie retentissait, on courait bille en tête dans la cour gagner celles des autres… du moins pour ceux qui touchaient leur bille.

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