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Découvrez Undercovers, la série d’espionnage de JJ Abrams qui ne se prend pas la tête

23/09/2010

  • Genre :  Drama, Espionnage
  • Diffusé sur NBC, au format 42 mn
  • Première diffusion : 22 Septembre 2010
  • Fansubbing FR assuré par : Audrey pour SeriesSub.com, Arcadya Global Team pour U-Sub.net. Le tout sera disponible sur sous-titres.eu
Synopsis

Deux espions mari et femme, Steven et Samantha Bloom, reprennent du service après plusieurs années de repos. Mais, maintenant, ils travaillent ensemble…

Evaluation

Alias est de retour ! Mais ce coup-ci en couple black sans grande inspiration, ni charisme. Une série d’espionnage fraiche, rythmée et décomplexée qui ne se prend pas au sérieux. De l’efficace mais du petit J.J. Abrams.

Avis détaillé

Paris. Une chambre d’hôtel tranquille. Tout à coup, des bruits de coups retentissent. Un homme assoupit se réveille en sursaut, barricade sa porte affolé et fuit par le balcon. Les hommes à ses trousses finissent par pénétrer dans sa chambre et le poursuive. Le fuyard, maintenant sur le toit, brandit son portable et appelle son contact « Ici Leo. C’est quoi ce bordel ! Rappelez vos hommes ! Je vous envoies les fichiers. » Il se cache et sort un ordinateur de sa sacoche, l’allume, branche une clef USB en forme de petit robot rouge aux yeux scintillants. Leo tape nerveusement sur son clavier. Les fichiers sont en cours d’envoi alors que les hommes armés se rapprochent dangereusement. Transfert terminé ! Il se relève et reprend la fuite par une porte qui le mène dans un cul de sac. Rapidement, il réagit, sort sa clef USB, la planque dans un élément de cheminée sur le toit juste avant que les hommes débarquent devant lui. « Ne bouge plus ! » Leo Nash est fait. Après on découvre enfin nos héros, Samantha et Steven Bloom, un couple gérant d’un traiteur. Elle a la cuisine, lui à la gestion. La petite soeur de Samantha, Lizzy, travaille en cuisine aussi. Un jour Lizzy va ouvrir la porte à un vieil homme mystérieux qui demande à parler à Steven et Samantha. Il sait qui ils sont : d’anciens membres de la CIA. Les meilleurs dans leur temps. Ils ont démissionné il y a 5 ans pour sauver leur mariage et monter leur affaire mais il semblerait que l’agence ait besoin d’eux pour localiser un certain agent Leo Nash, disparu. Vont-ils rempiler pour une mission ?

Bon, je sais pas pourquoi, ce coup-ci j’ai eu envie de narrer les 5 premières minutes du pilot. Ça ne spoile pas grand chose, rassurez-vous. Avant de lire, sachez que j’ai toujours été un grand fan du sieur Abrams, papa aux côtés de Josh Reims d’Undercovers.

Commençons cette review par le plus important : les acteurs. En effet, pour une série de ce genre et avec ce pitch, il FAUT un couple charismatique, attachant et original. Manque de bol, le couple est certes attachant mais n’a rien d’exceptionnel qui nous forcerait à ne rater aucune de leurs aventures hebdomadaires. Ils sont beaux. Ça, c’est indéniable. Boris Kodjoe, qui joue Steven à droite dans la capture ci-dessus, surpasse même notre Harry Roselmack national. Mais notre Harry a plus de charisme. Gugu Mbatha-Raw, qui joue la femme espionne, est magnifique et plus attachante que son mari. Son jeu est plus frais. Le tout reste un peu juste pour porter la série comme Jennifer Garner l’a fait pour Alias. Après, on a quelques seconds rôles : Gerald McRaney joue Carlton Shaw, leur nouveau patron froid et autoritaire à la manière de Jack Bristow au sein de la CIA et Ben Schwartz, leur contact un peu déjanté, rappelant Marshall Flinkman mais dans un genre plus opérationnel sur le terrain. Et pour finir, Lizzy vient remplacer Will Tippin. Vous l’avez compris, Undercovers, c’est Alias en couple black mais sans l’inspiration de la série culte originelle.

Une chose remarquable et qui rappelle aussi beaucoup Alias, les petites transitions stylisées et soignées lorsque les Bloom se rendent dans un pays étranger. On a le droit une image en mode vieille carte postale animée avec le nom de l’endroit où ils sont et une musique locale. Sympa. Une chose beaucoup moins sympa et même ratée : le générique. On va préférer l’oublier même et ne pas en parler davantage.  Les dialogues sont téléphonés et d’un classique à faire peur. Pas de mots ou expressions propres au couple. Ce couple est trop fade ! Concernant l’intrigue du pilot, on retrouve une mission classique d’infiltration sur fond de musique énergique et localisée en fonction du lieu d’intervention. La musique nous prévient bien du moment où on doit avoir peur ou l’action se précipite ou le méchant arrive. « Allo ? – Ils arrivent ! Dégagez ! – Allons-nous-en. » MUSIQUE-QUI-FAIT-QU-ON-COMPREND-CE-QUILS-SE-CASSENT-VITE. On a plein de marques d’un show pauvre comme les fameux » je zoome 40 fois sur une image d’une caméra d’ATM pourrie et résolution 9×5 pixels et j’arrive parfaitement à distinguer les mentions légales figurant sur la carte de visite du méchant brûlée à 97%  qui dépasse à peine de la poche intérieure de sa veste ». Peut-on encore faire ça dans une nouvelle série en 2010 ?

Évidemment, on apprécie les habitudes de couples, les jalousies, les jeux de séductions, les disputes, les histoires de famille et d’amours passées qui viennent s’entremêler aux gadgets improbables et aux situations incongrues  (Toujours prendre au minimum un transal pour sauter en parachute). L’assistant technique du couple, coincé à tenir la chandelle sur le terrain, apporte un brin supplémentaire  de folie et d’humour avec sa passion pour Steven. C’est plaisant mais pas transportant.

On s’attend à voir débarquer une trame principale courant tout du long de la série car cela a vraiment été une des raisons du succès d’Alias. Dans le pilot, on n’en apprend très peu voire pas du tout sur cette trame indispensable pour voir la série perdurer. Alias sans ses artefacts et le plan diabolique de Sloane n’aurait jamais été Alias. Je ne conçois pas cette série sans une trame globale dont, bien évidemment, Lizzy serait la première a souffrir.

Évidemment, la série ne se prend pas la tête et le revendique. On sent bien toutes les touches amusantes quasi comédie, certains mouvements de caméras farfelus et des situations à la limite du cocasse. Et je pense que c’est l’esprit de ce showdu coup se boit comme un diabolo grenadine qui . Une heure de gentil espionnage sans se prendre le chou. Undercovers se prend encore moins au sérieux qu’Alias à l’époque. Un esprit qui pourra réellement ravir beaucoup de téléspectateurs. Pas besoin de trop réfléchir. Les méchants ont des têtes de méchants. Le coupe espion explique à l’oral chacun de leur geste et de leur choix qui sont bien évidemment les bons. Quand on est à Paris, la Tour Eiffel est sur tous les plans. J.J. Abrams a choisi là la facilité au risque et ça ne lui ressemble pas. Il manque tellement d’âme et de personnalité que ça ne reflète pas les oeuvres passées du nouveau maître de la TV et du cinéma. En même temps, c’est peut-être ça le soucis : à multiplier les projets, on passe peut-être moins de temps à travailler la qualité.

Au final, je suis déçu par Undercovers. Ce n’est pas une mauvaise série d’espionnage. C’est pêchu, c’est frais, c’est désinvolte mais le couple star manque vraiment de piquant et de personnalité tout en restant crédible. On retrouve tous les schémas qui ont fait le succès d’Alias à son époque sans la touche d’unicité. Ce show se suit sans se prendre la tête. C’est avant tout une série de niche qui pourrait donc tout trouver son public (je pense que ma copine qui va beaucoup aimé par exemple) si la trame principale de la série tient la route et que le couple s’étoffe un peu plus.

Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Laissez vos impressions en commentaire de cet article.

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