L’amarsissage de Phoenix a réussi !
Un évènement que j’attendais avec impatience s’est déroulé cette nuit entre 1h et 2h du matin, heure française : l’atterrissage sur Mars (on dit un « amarsissage ») de Phoenix, lancé depuis Cap Canaveral en septembre 2007. La NASA avait annoncé que 2 flux seraient disponibles en direct live pour suivre l’évènement en ligne. Ils n’avaient pas menti ! Je me suis régalé !
Ça y est ! L‘amarsissage s’est déroulé comme sur des roulettes et on a pu le suivre en direct live via les 2 flux mis à disposition par la NASA.
C’était vraiment intense. Un vrai suspens. Phoenix a transmis ses données en temps réels tout le long. Ces signaux traversant l’espace à la vitesse de la lumière auraient pu être interrompus durant la séquence ultime appelée les « 7 terribles minutes » que dure la phase d' »entrée, descente et amarsissage » mais tout s’est bien passé.
Pourtant c’était pas gagné. En 7 minutes, le transporteur a dû passé d’une vitesse de près de 6 kilomètres par seconde à celle de 3 mètres par seconde. Une pression de 9G ! Bonjour la révision des plaquettes de freins chez Speedy demain matin !. Pour « freiner », Phoenix a utilisé les frictions avec l’atmosphère marsienne, puis le déploiement d’un parachute et enfin des petits propulseurs. L' »atterrissage » s’est fait sur des airbags supportant le poids du transporteur chutant à la vitesse finale.
A chaque phase, on pouvait voir sur le graphique de transmission les différents signaux annonçant le déclenchement et/ou le bon déroulement des instructions. Chaque nouveau signal provoquait la liesse chez les ingénieurs de la NASA. Le décompte des altitudes décroissante était insoutenable. Le signal de « touchdown » apparait. Phoenix cesse d’émettre. Mission accomplie ! Explosion de joie dans la salle de contrôle, tous les ingénieurs se prenant dans les bras et se félicitant. Dans quelques heures, les premières images vidéos nous arriveront.
Phoenix va donc passer les 90 prochains sols (un « sol » est un jour martien. Il dure 40 minutes de plus qu’un jour terrien) à explorer le sol et l’atmosphère du pôle nord de la planète Mars. Armé de 7 outils sophistiqués, l’appareil a pour mission d’étudier la possibilité de la vie sur Mars en étudiant la glace située dans cette partie de Mars.
Pfffiou. Imaginez la précision des calculs qui ont été réalisés pour arriver un timing aussi parfait. En effet, Phoenix est arrivé à bon port à l’heure exacte annoncée, à la minute près ! Et elle avait été annoncée bien avant le lancé en septembre dernier. Et si la NASA rachetait la SNCF ? En tout cas, moi ça me laisse rêveur. Je suis fasciné. Je resterai un éternel gamin devant de tels exploits spatiaux. Je connais un papa qui pense comme moi. (C’est le mien :D)
Je vais me coucher, tiens, pour me remettre de toutes ces émotions.