La croisade du SMIC
Je suis tombé sur un chiffre qui m’a mené à une réflexion historico-théo-financière cruciale pour votre culture.
En 2006, l’ex-patron de Renault, Louis Schweitzer a touché un salaire total de 11,9 millions d’euros. Sans compter les stock options, bien entendu. C’était cette année là, le patron français le mieux payé. Alors, je me suis posé la question que tout le monde se pose en lisant ce chiffre : « Combien d’années devrait travailler une personne payée au SMIC pour atteindre la somme qu’à touché Schweizer en une année ? »
Question logique. Et le calcul l’est tout autant. Le SMIC en 2008 s’élève à 1 308,88 €. Un smicard gagne donc 15 706,56 € en une année. Pour répondre à ma question, il suffit donc de diviser 11,9 millions par le salaire annuel de notre pauvre smicard. Ce qui nous donne 757,64521 soit, en arrondissant, 758 ans.
Il faut donc qu’une personne payée au SMIC travaille 758 ans pour avoir l’équivalent du salaire en 2006 du président du groupe Renault. Ça veut dire que le gars aurait commencé à travailler en 1250. Et encore, on n’a pas pris en compte l’évolution du SMIC à travers le temps. Il se passe quoi en France en 1250 ? Outre le fait qu’il n’y a ni Internet ni de voitures, le roi de France, c’est Louis IX ou Saint-Louis et c’est le fameux temps des Croisades. Un tour sur Wikipédia nous apprend que c’est aussi l’année où la façade de la cathédrale Notre-Dame de Paris a enfin été achevée. Un Louis peut en cacher un autre. C’est fou, non ?!
Quoi qu’il en soit, je préfère être PDG de Renault que partir en Croisade alors que Notre-Dame n’est même pas finie… Pfff !
Mon patron, il le vaut bien.
Le journal l’Express a fait paraître ce matin le classement des patrons d’entreprises françaises les mieux payés. Depuis des années, Lindsay Owen-Jones, PDG de L’Oréal, était abonné à la première place. Mais cette année, il n’obtient que la seconde place. Mais qui est donc le sacré veinard qui se tape la part du chef ?
John Schwarz ! J’entends déjà beaucoup dire : « Euh mais c’est qui lui ? Il sort d’où ? » John Schwarz est tout simplement le PDG de Business Objects (BO), éditeur de logiciel français, leader mondial de la Business Intelligence (BI ou Informatique décisionnelle) et accessoirement… mon employeur. Autant vous dire que ça a jasé sec au bureau aujourd’hui lorsqu’on a appris que notre boss se faisait 26 382 683 € par année. Cela fait 72 000 € par jour soit 3 000 € de l’heure. Ca fait chère la pause pipi !
Voici le classement complet :
- John Schwarz (Business Objects) 26 382 683 €
- Lindsay Owen-Jones (L’Oréal) 24 976 447 €
- Bernard Arnault (LVMH) 12 989 958 €
- Antoine Zacharias (Vinci) 11 772 364 €
- Bernard Charlés (Dassault Systèmes) 11 713 561 €
- Henri de Castries (Axa) 10 130 165 €
- Arnaud Lagardère (Lagardère SCA) 9 815 706 €
- Jean-Bernard Lévy (Vivendi) 6 045 594 €
- Jean-François Dehecq (Sanofi-Aventis) 5 867 796 €
- René Zingraff (Michelin) 5 759 857 €
Revenu global (en euros, toutes rémunérations confondues) perçu, en 2005, par les patrons les mieux payés en France.
Des réponses fausses dans le Trivial Pursuit
Le Trivial Pursuit est le jeu de société à base de questions le plus répandu dans le monde entier depuis son apparition en 1982. Le principe est simple : répondre à des questions de diverses catégories afin de remplir son camembert de parts. Le premier à remplir entièrement son camembert a gagné.
Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de confectionner un questionnaire avec autant de questions différentes à partir de rien (moi oui pour une mission payée, pas si bien payée que ça, hein Pierre…) mais c’est réellement difficile. Au début, les idées abondent puis viennent à se raréfier ou à se ressembler. Il serait tentant d’aller copier des questions déjà présentes dans le Trivial Pursuit dont 50 000 ont été rédigées par Juan Rodriguez. Pour notre questionnaire à des fins non lucratives, pourquoi pas. Mais qu’adviendrait-il pour un objectif inverse destiné à la vente ? Les questions du Trivial Pursuit appartiennent à la société Horn Abbot Ltd., propriétaire du jeu et sont donc soumises aux lois sur la propriété intellectuelle.
Savez-vous que pour pister ce type de fraudeurs, les auteurs des petites fiches cartonnées du jeu de société ont glissé des questions plus ou moins fausses. Par exemple, une question portait sur le prénom du Lieutenant Columbo dans la série éponyme. La réponse au dos de la carte était Philip. Cependant, jamais le prénom n’avait été évoqué alors dans la série. (Un épisode viendra finalement dévoiler que son prénom est Franck peu après cette affaire). Ainsi, si l’on retrouvait cette même question et surtout cette même réponse quelque part dans un jeu télévisé par exemple, la firme aux camemberts attaquerait en justice. Un autre exemple illustré trouvé sur un forum dédié à l’auteur de thriller français Jean-Christophe Grangé dont je suis un fervent lecteur… et qui n’a jamais écrit un roman nommé Un crocodile dans la marigot !
Sources : rivieres.pourpres.net
Quand la culture française touche le fond…
Dernier né dans la famille « j’ai-aucun-talent-mais-je-fais-un-disque », je vous présente Alex King. Attention, le gamin n’y est pour rien. La personne que je mets en cause est celui qui a osé pondre cette idée pathétique. On veut nous faire passer cet étron pour une satire d’un quelconque milieu du disque. Mais cette technique a ses limites.
Il va falloir arrêter de prendre les français pour des cons. Alors que les majors n’ont même plus besoin d’artiste pour vendre des disques (cf. CrazyFrog et autre Papa Pinguoin), les pauvres producteurs, soi-disant mis à mal par le téléchargement, n’ont même plus peur d’étaler leur incompétence et leur manque de goût. Tout ça pour viser un public âgé de 8-12 ans obligeant leurs parents démissionnaires à leur acheter le moindre objet de caprice.
Vu le niveau culturel actuel de cette pauvre catégorie « Skyblogueuse » nourrie au langage SMS et au culte de la paresse, je ne donne pas cher de l’avenir de notre pauvre culture française…
Quand le ticket de cinéma vaut de l’or
De nos jours, aller au cinéma est devenu un luxe populaire. Si vous n’avez pas une carte de réduction ou que vous ne venez pas le bon jour, vous réfléchissez à deux fois avant d’aller voir le dernier Tom Cruise sur grand écran. Le spectateur se rend surtout compte du prix de son ticket lorsqu’il sort de la salle en marmonnant « Et allez, encore un film de ****! »
Mais malgré ce triste tableau, l’industrie du cinéma se porte on ne peut mieux puisque les salles sont toujours autant fréquentées et même plus que par le passé. En attendant, comme le sait Charlie et sa chocolaterie, le ticket de cinéma va bientôt valoir de l’or. Petit retour sur l’évolution du prix du billet en France :
Evolution du coût moyen de la place de cinéma en France :
- 1960 : 1,86 Francs
- 1970 : 4,78 Francs
- 1980 : 16,13 Francs
- 1990 : 31,40 Francs
- Aujourdh’ui : environ 9 € (60 Francs)
Alors bien entendu, le coût de la vie a augmenté aussi mais pas autant que celui du billet. Les ouvreurs auront bientôt la larme à l’oeil lorsque, déclamant « Salle 13, au fond sur votre gauche », ils déchireront l’équivalent d’une semaine de repas à la maison. Voir ou se nourrir, il faut choisir !
Source : senat.fr
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